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Il avait poussé la porte d'entrée en traînant sa valise.
La première chose qu'il fit, fût d'enlever ses appareils auditifs, il les déposa sur la console à l'entrée. Il ne voulait pas les porter. Il avait besoin de repos après cette journée plutôt riche en émotions.

Il monta les escaliers sans aller saluer ses parents. Il déposa ses affaires sur son lit et ouvrit sa valise pour récupérer quelque vêtements avant de prendre la direction de la salle de bain. Il fallait qu'il se change, qu'il abandonne son uniforme stupide deux minutes.

Après s'être enfermé et avoir déposé ses affaires sur l'espèce de plan de travail, il releva la tête pour croiser son regard écarlate dans le miroir. Il était affreux! Le teint rouge et à la fois si pâle, ses lèvres déchiré par le froid et ses yeux étaient bouffis et vitreux ! On aurait pu croire qu'il était malade.
Il regarda son uniforme. Y'a trois ans il se regardait fièrement dans cet même glace, aujourd'hui avec le recul il était loin d'être fier de lui, de son comportement, de sa progression.

Il enleva son uniforme, pièce par pièce jusqu'à se retrouver nu. Là aussi il était pathétique. Un tas de muscle. L'ironie de son image de mec fort et colérique parfois violent, était que dans le fonds, qu'il se savait bien plus fragile émotionnellement que la plupart des ses stupides camarades. Il ricanna, quel acteur quand même.

Il avait finit par redescendre après sa douche et avoir rangé sa valise. Il salua ses parents trop occupé pour le remarquer mais il était habitué. Son père était au téléphone, sûrement pour son boulot et sa mère préparer le repas. Il se résigna à mettre la table avant de remonter dans sa chambre pour s'écraser sur son lit.

Au bout de quelques minutes, poussé par l'ennuie, il attrapa son téléphone.

Après s'être assis confortablement et avoir déverrouiller son écran, il éplucha les notifications de ses différentes applications. Des dizaines de messages sur le groupe de la classe qu'il ne lirait sûrement jamais, des messages du groupes de ses amis où très clairement il participait rarement, des notifications de ses jeux stupides faisant des offres exceptionnelles étant donné que c'était les fêtes de fin d'année, des mails d'information, des spams en veux tu en voilà mais parmi tant d'autres, une notification attira son attention. C'était un message de la part de Kirishima. Ce qui c'était passé entre eux à midi se jouait de nouveau dans ses rétines.

Il avait encore montré ce côté faible à son ami mais ça ne le dérangeait pas, il savait que jamais le roux irait se moquer des faiblesses de autres et encore moins de celle de ses proches! Il en restait pas moins pathétique pour autant. Ils étaient resté un long moment enlacés, dehors, tremblant de froid, à se pleurer et se moucher dans l'épaule de l'autre. Quand la sonnerie avait retentit, ils s'étaient détaché et était remonté en classe comme ci ne rien ne c'était passé, comme ci ce moment était si secret, si intime que personne ne devait savoir et pour Bakugo personne ne devait savoir. Personne.

Il se souvint des mots de son ami, qu'est ce qu'il voulait dire par plus qu'un ami? Sincèrement c'était trop flou pour lui même si ça sonnait comme une évidence. Il pensait plongé dans un de ses nombreux romans à l'eau de rose qui recouvrait ses étagères sauf que cette fois, c'était deux jeunes garçons et quelques part ça le terrifié.

Il se pencha à nouveau sur son écran et cliqua sur la notification avide de savoir ce que le jeune garçon roux qui lui retourner l'esprit lui voulait, appréhendant un peu, la boule au ventre. En lisant le message, il avala de travers, un millier de choses dans sa tête se percuté et le pétrifié d'une angoisse soudaine.

{Ça serait bien qu'on parle, c'est important}

Il n'eût pas le temps de répondre que la lumière de sa chambre s'alluma soudainement, sa mère dans l'encadrement de la porte, lui tendant quelques choses. Il déposa son téléphone et s'approcha de sa mère pour savoir ce qu'elle lui voulait quand il vu ses aides dans ses mains.

-Met les, j'ai pas envie d'utiliser la langue des signes, c'est fatiguant.

Réussi t'il à lire sur ses lèvres. Finalement rien ne c'était arrangé, ils avaient été cool deux weekend et c'était tout. En plus de son angoisse causé par le message de son ami, son estomac se comprimé désormais de tristesse. C'était peut être trop demander d'avoir un peu de tendresse de la part de ses parents ? Il enfila ses aides en laissant un soupir s'échapper, il se reçu une claque à l'arrière de la tête.

-Souffle pas! C'est dur pour nous aussi, lave toi les mains et viens mangé.

Il fit ce qu'on lui demanda, il n'avait pas spécialement envie de rentrer en conflit avec sa mère aujourd'hui, c'était le premier soir des vacances, il avait pas besoin d'une guerre, là, maintenant. Il était déjà en guerre contre lui même.

Il descendit les escaliers après s'être lavé les mains et rejoignit ses parents à table. Une fois tous attablés, ils commencèrent à manger.

Katsuki regarda sa mère et son père discuter. Sa mère était douce.  Il chercha dans ses souvenirs, sa mère n'avait jamais élevé sa voix contre son père. Elle était attentionné, souriante. Il ne put s'empêcher de ressentir un peu de jalousie. Mitsuki depuis l'apparition de son alter lui mettait la pression, elle avait tant d'attente qu'elle en était devenu horrible avec le jeune garçon bien assez tôt. Il se rappelle pas vraiment de souvenirs joyeux, seulement ceux guidé par la compétition, les cris et les barres si ils faisaient un pas de travers quand il était petit.

Les souvenirs les plus clairs étaient ceux du collège, où il brutalisé Izuku, complexé de savoir que son ami sans alter était supérieur à lui, qu'il avait une mère douce et non hystérique comme la sienne. Il avait harcelé par jalousie. Il était détestable. Un souvenir particulièrement cuisant de lui frappant le jeune successeur d'All Might jusqu'au sang lui revint.

Il s'arrêta de manger, ce genre de souvenirs de lui même lui donnait l'envie de vomir. Des larmes commencèrent à perler et rouler sur ses joues. Il se leva de table comme un automate et partis s'enfermer dans sa chambre au pas de course. Sa mère hurla après lui et il entendit son père la calmer.

-KATSUKI BAKUGO ! QUI T'AS PERMIS DE QUITTER LA TABLE! REVIENS IMMÉDIATEMENT !

-Chérie, laisse le, c'est pas grave.

-Tu laisse toujours tout passer avec lui, ça l'aide pas!

Il glissa contre sa porte la respiration difficile, entendant sa mère rallait alors que son père prenait sa défense.
Il oublié parfois qu'il se détesté. Il rampa jusqu'à son lit incapable de se lever, pantelant pris de vertiges. Il paniquait. L'air lui manquait. L'impression qu'il allait mourir, ça le faisait flipper et ça renforcé sa crise de manière inconsciente.

Il attrapa son téléphone et tapa le numéro qu'il connaissait mieux que celui de ses parents.

De l'autre côté, le roux sortait de la douche, il sourit en voyant que Bakugo l'appelait. Il repensa à son message, il se dit que peut-être il avait mal formulé. En plus il devait lui dire que la soirée du 24 était realisable. Il décrocha tout sourire prenant son air enjoué.

-Hey bro! Ça te dérange si je te rappelle après je vais devoir passer à table, on parle après si tu veux.

Mais la seule chose qu'il entendu c'était une respiration beaucoup trop rapide et irrégulière pour être normal et des sanglots, son sourire disparu en moins d'une seconde pour faire laisser naître l'inquiétude en lui. Comprenant ce qu'il se passait, il inspira et garda son sang froid.

-Okay, Bakugo, respire avec moi! Inspire, expire.

Bakugo écouta la voix de son ami qui l'apaisait déjà et se concentra comme demandé.

-Je suis avec toi Bakubro, respire. C'est bien, comme ça continue! Inspire, expire

DEAFWhere stories live. Discover now