Chapitre 55

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/!\ Attention note très importante en fin de chapitre !!!

Dans le chapitre précédent :

Après avoir soufflé dans le sifflet angélique Eden est assailli par les éléments, puis un éclair vient frapper le corps sans vie de Calypso. Eden l'étreint mais la peau de la jeune femme est brûlante. Son organe vital se remet à battre, elle reprend enfin son souffle mais une douleur effroyable semble la torturer. Comme brûlée de l'intérieur Caly peine à le supporter, elle lâche un hurlement étrange avant de se rouler sur le sol. Puis soudain alors qu'elle croyait mourir de douleur son dos se déchire en deux et toute sa souffrance disparaît. Eden aperçoit alors une masse sombre et frémissante sortir du dos de la jeune femme.

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PDV Calypso

Mon souffle s'apaise lentement, mon corps engourdi me semble étranger, différent, plus léger. C'est comme si je venais juste de naître, les odeurs sont plus fortes, ma vision est exacerbée, le vent sur ma peau devient vivant, le moindre son me fait sursauter. Je ne sais plus où je suis ni ce que je fais ici.

Je relève la tête et observe autour de moi, en dehors d'Eden qui se trouve à quelques pas c'est un véritable champ de bataille. Comme si l'enfer m'avait ouvert ses portes.

Une quinte de toux me secoue brutalement, la main sur le creux de ma gorge j'observe un flot vermeille jaillir de mes lèvres. Et comme si on appuyait sur interrupteur tout me revint : notre fuite, le piège, la dragonnière, ma mort. Mes doigts se resserrent sur mon cou, la peau est douce, intacte sous mes doigts. Était-ce un rêve ? Les indices ne manquent pas pour me démontrer que non. Je suis belle et bien morte, alors pourquoi suis-je en ce moment même en train de frissonner dans ce corps affreusement inhospitalier ?

Je me redresse et m'assois lentement. Mes vêtements sont en lambeaux et ma peau plus sale que jamais. J'analyse mon corps : ouvre les mains, les replie, fronce les sourcils, tâte mon visage, pince ma chair. Tout semble normal, excepté la carnation presque luisante de ma peau, la douceur de cette dernière, la fermeté de mes muscles, et surtout l'absence de la moindre blessure.

Je me sens perdue, comme si je n'étais pas à ma place et que quelque chose de grave venait de m'arriver sans que je ne sache quoi. Mon organe vital cogne si fort qu'il fait trembler tout mon torse. Je fixe mon regard sur Eden, lui seul pourra me dire ce qu'il m'arrive. Pourquoi je me sens si mal tout en me sentant étrangement bien.

Avec parcimonie je tente de me remettre debout mais un poids dans mon dos semble me faire pencher vers l'arrière. La main tremblante je passe mes doigts là où devrait se trouver mes clavicules mais sursaute en rencontrant une masse visqueuse et duveteuse. Je ramène mes doigts devant mon visage et grimace en voyant le liquide visqueux qui les recouvre, comme une fine membrane recouverte de sang. Un haut le coeur me prend, c'est répugnant. Je sanglote sans même m'en rendre compte, que m'arrive-t-il ? Suis-je en train de subir l'une des fameuses tortures des enfers ?

Je me reprends et retiens mon souffle : prenant mon courage à deux mains je repasse mes doigts dans mon dos. De nouveau j'y rencontre une matière poisseuse. La chose qui est accrochée à mon dos frémis en même temps que mon corps, elle semble gigantesque. Je tire dessus mais lâche un petit cris quand une douleur vive me pince le dos. Je tourne la tête et essaye de distinguer ce que c'est. Le cou tordu je ne parviens à apercevoir qu'un immense amas de plumes noir tout fripé. Une angoisse terrible me serre la gorge.

Tanguant, à la recherche d'un nouvel équilibre, je me remets debout sur mes jambes tremblantes. Le poids dans mon dos me déstabilise, et la masse étrange se déplie venant caresser mes mollets. Un pas, puis deux, et je trébuche en avant. Je me vois déjà heurter violemment le sol mais je suis tirée en arrière et mon corps décolle du sol une fraction de secondes avant que je ne reprenne mon équilibre. Je tourne la tête, à la recherche de celui qui m'a aidé, mais la seule personne dans les alentours se trouve être Eden, face à moi, qui me dévisage avec stupeur.

Âme sœur née du malheurOnde histórias criam vida. Descubra agora