Chapitre 7: Liberté sur un plateau d'argent

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Mes paupières s'ouvrent doucement, je crois que je n'ai jamais aussi bien dormi de ma vie. Je mets de longues minutes à m'habituer à la lumière. Quand j'aperçois enfin les alentours avec netteté j'écarquille les yeux, je n'ai pas dormi aussi longtemps que ça .  Si ?

Apparemment si puisque les arbres et les petites routes ont fait place à de grandes avenues bordées de bâtiments  plus époustouflants les uns que les autres. Je n'ai jamais vu ça, c'est tout simplement magnifique.

Je plaque mes deux mains contre la vitre de ma portière  et observe les alentours, les yeux exorbités. Je me fais l'effet d'une petite fille qui voit la lune et les étoiles pour la première fois. Mon regard passe d'un bâtiment en forme de dôme à une maison faite de verre au reflet bleu. Ici et là des enseignes lumineuses attirent mon attention.

Je ne me serais jamais lassée d'observer ce paysage qui m'est si inconnu si je n'avais pas finit par me rendre compte que les nombreuses personnes que nous croisons me fixent sans détourner le regard. Mes traits doivent d'écrire mon incompréhension  quand j'arrive enfin à déchiffrer l'émotion qui passe dans chacun de leur regard, du dégoût, pur et simple. Je les dégoûte.

C'est quand je prends conscience de ce que je leur inspire  que je me décolle  de la fenêtre comme si elle m'avait brûlé.

Parmi la foule qui change au fur et à mesure que nous avançons je parviens à identifier quelques loups garous, grâce à leur démarche et leur prestance. J'ai beau détester leur races pour leur cruauté et ce qu'ils m'ont fait j'ai toujours admiré leur forces et les capacités que leur apportait leur qualité de loup, comme leur flaire, leur vue, et leur forme lupine. Je les hais, mais j'admire leur puissance malgré que cela me nuise. Leur race aurait pu être magnifique si leurs actes n'étaient pas aussi monstrueux. Désormais notre monde est dirigé par une espèce plus cruelle et sanguinaire que n'importe quel tyran. Il n'y aura jamais de mots assez forts pour dire à quel point je les hais.

Nous roulons pendant de longues minutes et je ne me lasse pas d'observer toutes ces constructions à l'architecture perfectionnée malgré les regards hargneux des passants. Le soleil est à son apogée dans le ciel et mon estomac m'informe qu'on ne doit pas être loin de 12h.

Au bout du dizaine de minutes encore la mâchoire m'en tombe. Qu'est ce que c'est que cet endroit ! ?
Devant moi se dresse un bâtiment gigantesque bâtiment tout simplement époustouflant ! Il est composé de tours difformes formant des sortes de tentacules, c'est magnifique. Il est tellement grand que le bout se fond dans les nuages, et tout composé de vers il rayonne au soleil. (=média)

Je me mets même à suffoquer quand Éden se gare au pied de cet oeuvre d'art. Ne me dites pas que c'est notre destination ?  Le loup sort de la voiture et je le regarde, les yeux écarquillés, faire le tour de la voiture pour venir m'ouvrir ma portière avec humeur :

-Dépêche toi ! J'ai pas que ça à faire !

-Je ne sortirais pas de cette voiture tant que tu ne m'auras pas dit ce que JE fais ici !

Il contracte  la mâchoire et me crache :

-Je dois te présenter quelqu'un c'est tout ce que tu dois savoir. Maintenant sort de cette voiture avant que je ne t'y force !

À la vue de ses poings contractés je ne doute pas qu'il serait capable de me tirer par les pieds jusqu'à l'intérieur, je sors donc de la voiture, manifestant mon désaccord en levant fièrement le menton et en le fixant d'un regard noir.

Sans prendre compte de ma panique il me tire par le bras jusqu'au hall du bâtiment. Il ouvre ensuite une lourde porte, sculptée de symboles gracieux, sans aucun efforts. Le hall est à en tomber par terre, je me sens minable face à cette immensité luxueuse. Le sol est fait de marbre noir, de hauts lustres éclairent le lieux et des comptoirs de bois brut accueillent les arrivants. Il y a 5 comptoirs où derrière s'affairent des hommes et femmes, probablement tous des lycanthropes. Les hommes sont tous affublés de costumes sur mesure, et cheveux ainsi que barbes sont impeccablement disciplinés. Les femmes quant à elles sont vêtues de tailleurs parfaitement coupés, et un chignon tiré à quatre épingles d'où aucune mèche ne dépasse est disposé à l'arrière de chacune de leur tête .

Âme sœur née du malheurWhere stories live. Discover now