Chapitre 26 : Survivre par amour

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PDV Calypso

Je suis lamentablement assise sur un  vulgaire carré de pelouse à verser toutes les larmes de mon corps,  les yeux fixés sur le ciel. Les nuages blancs ont laissé leur place aux étoiles. Mon regard planté sur cet immensités mes pensées en ont profité pour se figer. Je suis soudain vide. Vide d'énergie mais aussi vide de colère. Je me fais l'effet d'un pantin sans vie seulement bon à suivre les mouvements de ses fils.

Une main se pose alors sur mon épaule,  et sans autre réaction je relève lentement mon visage couvert de larmes vers celui qui m'a rejoint.
Mes yeux rencontrent deux billes sombres pleines de promesses et ma respiration se bloque. Il attrape mon bras et me remet debout d'une traction. Je sens son corps se raidir lorsqu'il voit ma main légèrement abîmée, et il me tire alors vers lui pour m'étreindre.
Il entoure ma taille d'un bras et mon dos de l'autre en me pressant contre lui avec douceur. Une douceur contrastant avec sa grande stature. Je me laisse aller sans même m'en rendre compte et enfouis ma tête contre son torse.

Lorsqu'il relâche mon étreinte je relève mon visage vers le sien pour y lire une grande tendresse. Il attrape ma main et me tire à sa suite. Je le laisse me guider dans ces rues qui me sont inconnues avec une confiance que je n'avais pas ressenti depuis longtemps. Un sentiment de sécurité qui m'explose au visage et réchauffe le creux de ma poitrine. Il fait de petits pas pour que je puisse suivre l'allure mais m'entraîne dans son sillage avec une assurance que j'admire. Comme une petite fille aux yeux brillants d'émotion je détaille son profil qui m'apparait.

Sa mâchoire, contrairement à ce que j'aurais pensé, n'est pas serré. Au contraire ses traits sont détendus, comme si nous étions dans un autre monde, et que rien ne venait entraver nos chemins.  Les ombres de son visage sont accentuées par la luminosité quasi-inexistante  du jour déclinant. L'air froid ne m'atteint bizarrement pas, je suis comme attirée par sa chaleur qui me parait irréelle. Mon cœur fait un raté, j'ai eu trop d'émotions aujourd'hui...je me met à ressentir n"importe quoi.

Après un petit moment nous nous arrêtons le long d'un bâtiment devant un vieil escalier de métal. J'observe les alentours sans comprendre ce que nous faisons ici mais il tire sur ma main et commente l'ascension du gigantesque escalier. Lorsque nous arrivons au sommet de l'escalier un grosse bourrasque de vent me fait chanceler et des frissons courent le long de ma peau. Je frotte mes bras à l'aide de ma main libre avant de me tourner vers lui. Ses yeux sont fixés sur moi et brillent avec intensité, sa voix chaude et suave me surprend :

-Regarde.

Il me fait signe de tourner la tête et lorsque je m'exécute mon souffle se coupe brusquement. Une vue imprenable nous est offerte alors que le soleil termine de se coucher. Ce n'est rien de comparable avec la vue que nous avions sur le toit de la maison. Cette fois c'est une immensité qui s'ouvre sous nos yeux. Les lumières de la ville au loin s'allument progressivement alors qu la noirceur de la nuit  nous recouvre. Les ombres des bâtiments sont entourées de halos orangées et l'air frais emplit nos poumons.

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Âme sœur née du malheurWhere stories live. Discover now