Âme sœur née du malheur

Chapitre 10: Ne t'éloignes pas trop de moi et tout se passera bien

Avant que vous ne commenciez à lire je voulais vous inviter à commenter chacune des phrases ou actions si vous en avez envie, ça m'aide et ça me fait très plaisir ! Sur ce bonne lecture !

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PDV Calypso

Après avoir détaillé méticuleusement la salle de bain je me dirige vers un haut meuble blanc et l'ouvre à la volée. Je pioche deux serviettes à l'intérieur ainsi que du shampoing et du gel douche puis je me tourne vers la douche. Je me débarrasse prestement de mes vêtements puis entre et active le jet d'eau. Je prends une bonne dizaine de minutes à laver mon corps et mes cheveux et à les rincer à l'eau glacée.

Quand j'ai enfin terminé je sors, toute ruisselante, de la douche et enroule la grande serviette autour de mon corps, puis essore mes cheveux avec la petite. C'est à ce moment là que je me rends compte que je n'ai pas de sous vêtements propres. Je retourne dans la chambre en vérifiant qu'il n'y personne puis ouvre une grande penderie à la recherche de ce qu'il me manque, je finis enfin par trouver un soutien gorge, et une culotte, tous les deux blancs, à croire qu'ils me prennent pour la pureté même. Je ricane, si ils savaient les actes horribles que j'ai déjà commis...

Je retourne dans la salle de bain et enfile mes deux trouvailles, après une hésitation je vais de nouveau dans la chambre pour ouvrir la boîte dans laquelle se trouve le maquillage. Qu'est-ce qu'ils veulent que je fasse avec ça ? Je ne m'en suis jamais servi de ma vie, tant pis pour eux. Je referme la boîte et vais me diriger vers la salle de bain quand quelqu'un frappe à la porte.

En quelques pas j'arrive à la porte et l'entrebâille pour voir qui vient me déranger. C'est une petite blonde, qui me regarde avec hésitation, une sacoche à la main. Son silence commence à m'agacer :

-Je peux vous aider ?

-Oh euh oui, je viens pour vous aider à vous préparer.

-Oh, entrez.

Super, ils ne me croient pas capable de le faire moi même. J'ouvre la porte en grand et me décale pour qu'elle puisse entrer. Elle se dirige immédiatement vers le lit alors que je referme derrière elle. De son sac elle sort des flacons, des spatules et tout un tas de trucs. Je la rejoint, elle fini par se tourner vers moi en précisant :

-Je vais commencer par vous épiler si vous le voulez bien ?

-D'accord.

Je m'assois sur le lit alors qu'elle réchauffe une bande de papier dans ses mains avant de la séparer en deux. Cela ne semble pas la déranger que je sois à moitié nue devant elle, ce qui n'est pas vraiment mon cas. Je ne supporte déjà pas mon apparence alors en plus le regard des gens, je suis plus que mal à l'aise. Elle commence à m'épiler en posant le papier sur ma jambe et ainsi de suite. Le silence se fait, elle doit probablement être comme Grace et la couturière, indifférente et sans sentiments. Je fixe mon regard dans le vide, et elle, continue d'épiler mon corps. Le silence me pèse, j'ai passé trop d'années à me taire, mais à qui parler ?

-Vous avez une peau magnifique.

Je me fige, ces paroles m'étaient-elles adressées ? A qui d'autre sinon. D'une voix hésitante et surprise je m'empresse de répondre :

-Merci.

Puis le silence retombe, je ne sais pas quoi faire pour le combler, alors je la détaille avec plus d'attention. Malgré sa petite taille son corps est gracieux et ses cheveux longs lui donnent un air poupin. Ses yeux bleus et sa bouche pulpeuses ne démentissent pas cette impression. Harmonie et beauté, elle est belle. Ma gorge se serre, très belle.