Chapitre 8: Choix simple

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Avant que vous ne lisiez ce chapitre je tiens à vous préciser (vous l'avez peut-être remarqué) que j'ai changé la page de couverture de cette histoire. Celle-ci est vraiment magnifique (=média ) et je remercie Tirshara de me l'avoir faite ! :) sur ce bonne lecture ! J'attends vos avis avec impatience ! 
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Je commence à étouffer dans cette cage de métal et de verre. D'un côté la porte d'acier me coupe du monde et de l'autre la vitre de glace m'ouvre les yeux  sur l'immensité de cette ville inconnue.

Heureusement les portes finissent enfin par s'ouvrir et c'est sans attendre que je me précipite au dehors,  non sans remarquer le regard étonné que me lance Éden. Une jeune femme nous attend, la posture droite, le visage impassible, et elle est bien sûr encadrée de deux armoires à glace qui me regardent d'un air antipathique mais qui saluent respectueusement le con qui est à mes côtés. Elle salue à son tour mon compagnon d'un signe de tête et nous annonce d'une voix pressée :

-Vous êtes attendus dans le grand salon, je vais vous y accompagner.

Sans se soucier d'elle Éden s'engage dans le couloir et fonce tout droit sans un regard pour moi. Hésitante, je regarde autour de moi, puis fini enfin par le suivre tandis que les trois portes de prison ferment la marche, m'empêchant de faire marche arrière. Après avoir pris à droite et avoir continué pendant quelques mètres dans un couloir  luxueusement décoré et occupé tous les trois mètres par un clone des deux gugusses qui me collent aux basques, Éden stoppe sa course devant une large porte noire. Il semble connu de tout le monde dans ce bâtiment, tous les gardes que nous avons croisé lui ont adressé un salut des plus sincère... Où est ce que je suis tombée ? 

Je me tourne nerveusement vers la jeune femme quand Éden frappe trois coups à la porte sans même lui demander une autorisation. Je sursaute quand un ordre stricte nous parviens de derrière la cloison : "Entrez !" . Je me fais l'effet d'un braqueur de banque lors d'une visite de courtoisie dans un poste de police.

Mon crétin de compagnon ouvre la porte et s'engage vivement dans la pièce avant de faire demi tour lorsqu'il remarque que je suis figée, incapable de faire un pas. Il me tire par le coude, et à mon grand étonnement referme la porte derrière nous. Tout de suite je me sens plus à l'aise sans ces toutous qui me suivent à la trace. Mais je sens que ça ne va pas durer lorsqu'une voix grave et chaude nous accueille :

-Bienvenue.

-Merci monsieur.

L'homme à qui vient de répondre Éden se tourne vers moi et je retiens mon souffle :

-J'ai appris que vous aviez eu l'occasion de visiter une partie de notre capitole  lors de votre escapade. La vue vous a-t-elle plu ?

Je suis incapable de répondre, ma gorge est serrée et je n'ai plus de salive. J'ai le mauvais pressentiment que cet homme qui s'adresse à moi n'est autre que le président du Gouvernement  Garou. Et les gardes du corps qui pullulent dans ce bâtiment, le luxe du lieu, la stature et la prestance du personnage, et le respect avec lequel Éden s'adresse à lui ne contredisent malheureusement pas mon hypothèse.

Cet homme semble se jouer de ma frayeur et cela m'emplit de rage, je rêve de lui sauter au cou pour l'égorger rapidement et proprement. Il finit par lâcher un sourire avant de demander sur le ton de la confidence :

-Vous avez perdu votre langue ? Éden m'avait pourtant fait part de votre admirable capacité à contredire.

Je jette un regard haineux à ce dernier qui reste impassible. L'énervement que me fait ressentir ce tyran m'a vite redonné la face. Je lui répond avec une froideur qui m'étonne moi même :

Âme sœur née du malheurWhere stories live. Discover now