CORALINE - Måneskin

Chapitre 5

Victoria était allongée dans le lit aux côtés de son amie, elle regardait la télé avec la tête de la jeune femme sur son épaule.

- Il est qu'elle heure ?, demanda d'une petite voix de Coraline.
- Une heure du matin, repose toi.
- Tu ne dors pas ?
- Non je ne trouve pas le sommeil ce soir .., avoua elle en regardant Thomas qui dormait à poings fermés dans le lit simple.
- J'ai un peu faim ...
- Je vais appeler le room service, tu veux quoi ?
- Je sais pas .. une pizza, fit la jeune femme en haussant les épaules.
- Ça marche je te commande ça.

Vic se leva est attrapa le téléphone pour composer le numéro du room service. Elle commanda une pizza regina, un sandwich au jambon italien et une bouteille d'eau.

- C'est prêt dans 15 minutes, je vais descendre pour me dégourdir les jambes, fit la jeune blonde en quittant la chambre.
- Merci, à tout suite.

Quelques secondes après, c'est Damiano entra dans la chambre, nerveux et inquiet.

- Tout vas bien ?, demanda il directement.
- Oui ça va, J'avais un petit creux.
- J'aimerai qu'on discute de ce qui s'est passé tout à l'heure. Je comprend rien ..., avoua l'homme en s'asseyant sur le bord du lit. Il attrapa ses mains dans les siennes mais la jeune femme les enleva immédiatement.
- Je ne veux pas en parler.
- Putain nan Coraline ! On a besoin d'explications.

Il haussait le ton et c'était la pire des stratégies face à la jeune femme. Elle avait horreur qu'on lui cri dessus, qu'on lui tienne tête comme ça. Elle se renfrogna et croisa les bras sur sa poitrine.

- Tu vas redescendre d'un ton déjà ! Et je ne te dois absolument aucunes explications !
- Tu peux arrêter de faire ta gamine capricieuse deux secondes ?, demanda Damiano en se levant.
- Je peux savoir ce qui te prends là ?!

Le ton montait et bientôt Thomas fut réveillé, il préféra sortir de la chambre pour rejoindre Ethan et laisser les deux fous furieux s'entretuer.

- Tu nous refait une crise de jalousie c'est ça ?, demanda Coraline. Tu n'as toujours pas digéré Le bisous avec Vic ? Ce n'était rien ! On était soûl !
- J'en ai rien à foutre de ce bisous ! Tu trouves des excuses à tes conneries et tout à l'heure c'était sûrement une façon totalement débile de te faire remarquer ! En tout cas c'est réussi, Victoria n'a d'yeux que pour toi avec ta pseudo scène de panique, elle était morte d'inquiétude ! Donc si t'as pas de meilleures raisons, merci d'arrêter de nous casser les couilles et d'être simplement toi même !

Coraline était scotché, elle n'en revenait pas qu'il puisse penser qu'elle se moque à ce point d'eux. Elle appréciait sincèrement Victoria et n'aurai jamais fait une chose pareille pour qu'elle la remarque. Elle n'avais sûrement pas besoin de ça. Elle n'avais pas non plus l'intention de faire du mal à Thomas et Ethan, elle était juste torturer. Ses yeux se remplirent de larmes et elle eu envi de le gifler violemment mais se retint, elle préféra se lever, récupérer ses affaire en silence et elle quitta l'hôtel.
Elle marcha le long de la route, le pouce tendu en l'air.

- Je suis en short et en maillot de bain putain ! Mais qu'est-ce que je fou ..., pensa la jeune femme alors qu'une voiture s'approchait.
- Je peux vous aider ?, demanda la conductrice en s'arrêtant à son niveau.
- Oui, vous allez dans quelle direction ?
- Je vais vers Naples, je peux vous déposer quelques part ?

Elle paraissait douce et bienveillante alors Coraline n'hésita pas une seule seconde.

- Je vous suis jusqu'à Rome si ça vous va ?
- Aller montez !

Elle monta du côté passager et posa son sac sur ses genoux. Une petite musique de fond sortait des enceintes, la femme à côté d'elle avait la quarantaine et étrangement elle lui faisait penser à sa mère, elle était brune aux yeux vert, la peau mate. De petite ride ornaient le coin de ses yeux et un sourire béat semblait accroché à ses lèvres. C'était le chauffeur idéal à cette heure ci de la nuit.

- Vous vivez à Naples ?, demanda Coraline.
- Oui, j'étais parti voir ma mère à Florence pendant une petite semaine, ça faisait un moment que je n'y était pas aller !

Les deux femmes discutèrent tout le long du trajet, les trois heures s'envolèrent en un clin d'œil. Coraline lui raconta sa vie actuelle, son job dans la boîte d'Ezio, elle lui parla également de Damiano.

- Tu as l'air très attaché à ce garçon, souligna Béatrice.
- On est juste ami, enfin on se connais depuis très peu de temps .. et ce n'est pas simple.., avoua la jeune femme.
- Pourtant je vois dans ton regard qu'il y'a quelque chose de spécial !
- Tu crois ?, rigola elle. Je ne suis pas sure que ce soit réciproque alors..
- Tu sais les hommes sont compliqués .. bien plus compliqué que les femmes si tu veux mon avis ! Il leur faut du temps mais il a l'air d'être un garçon gentil dans le fond.. Tu devrais essayer de t'ouvrir plus à lui et d'apprendre à le connaître.
- Tu as sûrement raison ...
- Bon je pense que nous sommes arrivés à destination ! C'était très agréable en tout cas, j'ai été ravis de faire ta connaisse, fit-elle en la prenant dans ses bras.
- Merci beaucoup Béatrice, fit Coraline en ouvrant la portière. bonne route !
- Oui merci !

Elle l'a regarda s'éloigner puis rejoignit son immeuble. Il était presque 6 heure du matin et Coraline ne tenait plus debout. Elle se déshabilla entièrement et se glissa sous sa couette. Son portable était bourré de notification : des dizaines d'appels manqués de Victoria, Ethan et Thomas, plusieurs message de Damiano qui ne s'excusait pas mais lui demandait de répondre aux appels. Sans parler des messages sur les réseaux sociaux.
Elle préféra éteindre son téléphone, elle s'en occuperai demain à tête reposée.

***

Coraline traîna dans son lit jusqu'à 14 heures, on était dimanche et rien ne pressait. Elle alluma son téléphone et envoya un messages à ses amis pour les rassurer, sauf à Dam, son message n'avais rien de rassurant, elle voulait avoir une conversation sérieuse avec lui et l'informa qu'il devait passer la voir quand il rentrerait.

La journée fut courte, elle décida d'écrire une chanson inspirée par sa propre histoire. Elle imaginait parfaitement Måneskin la reprendre, ça collerait parfaitement avec l'intensité qu'elle souhaitait mettre dans ses paroles. Elle ne donnerai probablement jamais ce bout de feuille à Damiano mais au moins elle pouvais extérioriser ce qu'elle ressentait. Car au fond d'elle c'était l'ouragan perpétuel : entre tristesse, joie, haine et euphorie.. elle se sentait en ébullition constante, prête à se noyer dans cette mer d'émotions.

De leur côtés, les quatres italiens profitèrent enfin pleinement de leur week-end de détente. Vic avait remonté les bretelles de son ami, insistant sur le fait que sa jalousie ne devait rien justifier.

- J'ai été trop dur.. je le reconnais.
- Envoie lui un message, fit Ethan en étalant sa serviette sur le sable.
- C'est déjà fait.
- Encore un, où tu ouvre un peu plus ton cœur, pas simplement « répond aux appels, ils sont inquiets », ajouta Thomas pour appuyer l'avis d'Ethan.

Damiano n'était pas très bon avec les mots, écrire des chansons était une chose mais ouvrir son cœur à Coraline en était une autre. Et pas des moindre. Il appréciait beaucoup la jeune femme, peut être même un peu trop. Il sentait son cœur battre plus vite à chaque fois qu'elle était la, mais il ne l'a connaissait encore que très peu et ça le terrorisait.

« je suis désolé de t'avoir crié dessus et d'avoir été si dur dans mes mots. Je tiens à toi et tu me manques. Prend soin de toi en attendant mon retour »

Ce message lui tordu le ventre et serra son cœur si fort qu'elle en avait mal. Elle voulais à ce moment le serrer fort dans ses bras et sentir la chaleur de son corps. Son parfum boisé dans ses narine, comme la fois où il lui avait embrassé le cou. Quelle sensation folle.

« Tu me manques aussi »

***