Chapitre 21

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Coraline n'avais que très peu dormi. Entre deux cauchemars et vague de douleur, Elle avait trouver un brin de sommeil, allongée sur le sol au pied du lit.
Elle se leva, grimaçant et gémissant de douleur en se tenant au matelas. Son corps entier était en feu, son crâne lui faisait mal, elle sentait ses côtes la brûler à chaque inspiration, et ses jambes la portaient à peine.
Elle récupéra son téléphone que Niko avait jetter au travers de la chambre la veille et entra dans la salle de bain pour prendre une douche. D'abord elle ne se regarda pas dans le miroir, elle voulait juste se laver, détendre ses muscles sous l'eau chaude. Elle avait mal partout rien qu'en se savonnant et elle remarqua  les bleus qui recouvraient ses bras. Elle avait les larmes aux yeux mais ce ne fut rien comparer au choc et au dégoût qu'elle ressentit en sortant de la douche. Elle découvrit son corps couvert d'hématomes, son visage tuméfié sur le côté droit, et les plaque violacée sur son flanc. Elle enfila sa culotte et pris une photo d'elle devant le miroir, les bleus étaient bien visible et sa petite mine fatiguée aussi. Coraline ne savais pas à qui en parler, à qui se confier, pourtant elle avait cruellement besoin de conseil. Elle plia bagage en quelques minutes et se dirigea vers la gare pour prendre le premier train en direction de Rome. Quand elle arriva chez elle, elle pris soin de fermer la porter correctement et à double tour. Elle avait peur que Niko revienne pour finir le travail qu'il avait commencé, d'ailleurs elle ne comprenait toujours pas totalement comment il avait pu savoir où elle se trouvais. Elle s'assit sur le canapé en soufflant, réveillant la douleur de ses cotes.

- Putain, elle grimaça. Elle avait cruellement besoin de soutien, il fallait aussi qu'elle en parle à un membre du groupe car dans quelques jours elle partirait en tournée avec eux et ses bleus ne passeraient pas inaperçus.

« Coucou Vic, comment ca va ? Tu pourrais passer à l'appartement j'ai besoin de toi »

« Salut ma Belle, J'arrive dans quelques minutes ! »

Coraline soupira de soulagement mais elle était inquiète, il ne fallait pas que Damiano soit au courant car il prêterais probablement un plomb.
Elle alla se faire un café pour palier au manque de sommeil et attendu tranquillement son amie.
Quand Victoria vit l'œil au beurre noire et la lèvres tuméfié de Coraline, elle eu un mouvement de recule et poussa un cris de surprise.

- Mon Dieu Coraline..., Les larmes lui montèrent aux yeux et elle pris la jeune femme dans ses bras, Raconte moi tout, qu'est-ce qui s'est passé ?

Les deux filles entrèrent dans l'appartement et s'assirent sur le canapé. Victoria restait muette face à Coraline, elle ne trouvait pas les mots pour décrire la douleur qui la traversait en la voyant dans cet état. Elle caressa sa joue :

- Raconte-moi
- C'est niko ... il m'a appelé, il était juste devant ma porte de chambre d'hôtel et quand il est entré il a commencé à me frapper.
- Comment il a su que tu était là bas ?
- Je ne sais pas, il a sûrement du fouiller dans mes mails quand il était chez moi.
- Tu sais que Damiano vas lui peter la gueule ?, rétorqua la jeune femme en croisant les bras.
- Je sais.. mais je ne veux rien lui dire. Je ne peux pas l'inquiéter, je veux pas qu'il s'emporte..., Coraline sentait ses larmes montées, elle avait l'impression qu'à chaque fois que quelque chose s'améliorait, le karma venait lui mener la vie dure. Elle pris son téléphone et montra la photo de ce matin à Victoria. Celle ci compris que c'était trop grave pour en rester là. Elle ne comprenait pas comment un petit bout de femme aussi têtue et vif qu'elle pouvais rester impassible face à Niko.
- Je peux pas cacher ça à Damiano, c'est trop grave Coraline.
- Il vas réagir au quart de tour.
- Je l'appelle, il vas venir, tu vas tout lui expliquer calmement et je te promet qu'il ne fera rien. Il faudra aussi en parler à la police ..

Coraline trouvais l'idée très mauvaise mais Victoria ne lui demanda pas vraiment son avis. Elle avait déjà le téléphone collé à l'oreille.
En ce qui concerne la police, la jeune femme n'était pas sûr d'avoir envie de se lancer dans de nouvelles poursuites judiciaires.

- Salut Dam, tu pourrais venir chez Coraline ?
- Quelque chose ne vas pas ?, demanda l'homme en sentant le tremblement dans la voix de son amie.
- C'est important mais rien d'inquiétant, menti Victoria.

En moins d'un quart d'heure Damiano se trouvais devant l'immeuble de Coraline. Il avait des frissons et se faisait tout un tas de scénarios dans la tête mais il était loins de s'imaginer que Niko l'avais passé a tabac. Son sang ne fit qu'un tour quand il aperçu son beau visage tuméfié. Il n'eut pas besoin d'explications, il savais pertinemment qui avait oser lever la main sur elle.

- Je vais le tuer Cora, souffla il à son oreille en la prenant dans ses bras.
- Non Damiano s'il te plaît. Je ne veux pas plus de problèmes, je veux juste que tu restes avec moi...

Il l'a regarda, passant son pouce doucement contre sa lèvres gonflée et violacée.
- Coraline ...
- Je vais vous laisser, appel moi si il y'a un soucie, fit Victoria à Coraline en lui embrassant la joue. Elle quitta l'appartement avec la boule au ventre, se sentant totalement impuissante.

Les deux amants s'assirent dans le canapé et la jeune femme commença à raconter la nuit de la veille. Elle raconta la peur qu'elle avait sentie monter quand elle entendu la voix de Niko a l'autre bout du fil, ainsi que la première gifle.

- Les coups ce sont enchaînés, je ne sais pas trop combien de temps ça à durer... Il m'a mis des coups de poings, des coups de pieds aussi.. je pense que j'ai une côte cassée parce que ça me fait super mal quand je respire..
- On vas aller à l'hôpital et ensuite tu ira porter plainte contre lui, lança Damiano en se levant.
- Non assis toi ! Je ne veux pas porter plainte, je n'ai pas envi de me relancer dans des procédures juridiques interminables qui n'aboutiront à rien .. pas maintenant, je suis sure que tu peux le comprendre.
- Coraline cet enfoiré ne peut pas rester dans la rue, tranquillement !
- Vous allez partir en tournée, je vais pouvoir travailler, gagner ma vie, faire ce que j'aime avec des gens que j'apprécie beaucoup. C'est tout ce qui m'importe pour le moment Damiano.

L'homme soupira en s'avouant vaincu. Il ne pouvais pas l'obliger et avec tout ce qu'elle avait déjà traversé, il comprenait qu'elle n'ai pas envi de se rendre au commissariat. Il alla chercher des glaçons dans le congélateur et il les enveloppa dans un chiffon avant de lui poser contre la joue droite.

- J'ai hâte de partir avec vous autour de l'Italie.
- Ça va être super, C'est vrai, acquiesça Damiano en allumant une cigarette. Mais tu change de sujet, comme trop souvent à mon goût, rigola l'homme. Pourquoi tu n'as pas appeler une copine à toi sur place ?
- Je n'ai pas de copines Dam, mes amies d'enfances ont déménagé un peu partout en Italie et on à perdu tout contact.. je n'ai personne à Florence et encore moins ici à Rome.
- Je suis désolé, ce n'était pas très discret.
- Ça va, C'est rien, je vous ai vous maintenant.

Il sourit en baissant le regard. Ça lui réchauffait le cœur et lui brisait violemment en même temps. Il ne voulais plus être simplement ami avec elle. Il voulais l'aimer pleinement et sans retenue mais il commençait doucement à ce faire une raison. Ils étaient sex friend et il fallait l'accepter.

- J'ai faim, on commande une pizza ?, demanda la jeune femme en le sortant de ses pensées.
- Oui, je m'en occupe.

***

CORALINE - MåneskinWhere stories live. Discover now