Chapitre 20

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⚠️ TW VIOLENCE ⚠️

Il était temps de rentrer et de préparer la tournée en Italie. Coraline se préparait de son côté à rejoindre Florence pour assister au, elle l'espérait, dernier jugement de son géniteur. Cette fois elle avait pris une petite valise et réserver une chambre d'hôtel pour la nuit. Le train l'emmena directement à Florence, elle déposa ses affaire à l'hôtel avant de rejoindre le tribunal pour 15h30. La jeune femme avait pris l'initiative de ne pas rappeler la date à Damiano, elle ne voulais pas le mêler à ça et il avait beaucoup d'autre choses à gérer. Mais c'était le moindre de ses soucis. Quand il s'était réveillé, il avait bien évidement voulu l'appeler pour connaître la date exacte. Il avait passé la mâtinée à l'appeler, lui laissant un tas de messages sur son répondeur car elle avait préférer éteindre son téléphone.

- Laisse la Dam, si elle ne te répond pas c'est qu'elle veut sûrement être tranquille, souffla Victoria qui en avait assez de l'entendre rouspéter. On a du travail... concentre toi.

Il déposa son téléphone sur un ampli et repris son micro en soupirant.

Coraline était assise à la même place que la dernière fois mais cette fois elle se sentait plus forte. Elle avait la tête haute et respirait doucement pour garder son calme. Monsieur Mancini se leva pour écouter le verdict. Il semblait fatiguée et une grande balafre ornait sa joue droite. En prison les violeurs n'était pas apprécier du reste des détenus, il avait du se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment, ou bien un groupe d'homme l'avais coincé dans un coin à l'abris des regards pour lui faire comprendre qu'il n'était pas le bienvenu.

- Monsieur Mancini, la cour vous condamne à la prison à perpétuité, sans possibilité de remise de peine, pour le viol et le meurtre de Lisa Moretti ainsi que pour le viol et la tentative de meurtre de madame Russo, déclara le juge.

Dans la salle on étendit les cris de joies des familles, des victimes. Coraline resta un long moment sans bouger, elle était sous le choc. Son calvaire s'achevait enfin, ainsi que celui des autres femmes qu'ils avaient détruites. Une des jeunes femmes qui avaient témoignée à la barre il y'a quelques semaines se leva et la pris dans ses bras. Coraline s'autorisât enfin à tout lâcher, elle pleura à chaudes larmes, serrant contre elle la jeune femme.

- Tout vas bien se passer maintenant, lui souffla elle pour la réconforter. Il ne vous fera plus jamais de mal.

Coraline la regarda en acquiesçant. Un sourire se dessina au travers des larmes, elle se sentait libre de vivre pleinement maintenant : comme si le poids qu'il avait laisser sur elle venais d'enfin s'envoler avec ses chances de sortir un jour de prison.
La jeune femme rejoignit son hôtel en quelques minutes et déverrouilla enfin son téléphone. Elle avait une dizaines d'appels manqués et 5 messages sur son répondeur de la part de Damiano.

« Salut Cora, je voulais savoir quand est-ce que tu dois aller à Florence ? Rappel moi quand tu auras ce message »

« Victoria viens de me dire que c'était aujourd'hui.. tu pouvais pas me le dire ? Jtai dit que je t'accompagnerais ! Et pourquoi tu réponds pas ? Merde ! »

« Coraline putain mais répond ! Je sais pas à quoi tu joue .... »

«  Tu peux arrêter de m'ignorer ? Vraiment j'aimerai que tu répondes et que tu m'explique pourquoi tu m'as rien dit ! Rappel moi dès que tu le peux s'il te plaît ... »

« Bon excuse moi de te harceler.. à vrai dire je m'inquiète beaucoup ... Victoria arrête pas de m'engueuler, il rit, bon .. je t'embrasse »

Coraline sourit et composa son numéro rapidement, Elle n'eut pas attendre longtemps avant qu'il ne décroche :

- Cora .., souffla le jeune homme comme si il avait retenu sa respiration un long moment.
- T'as lair soulager de m'entendre, lui fit elle remarquer en s'asseyant sur son lit.
- Oui .. comment tu vas ?
- Je suis soulagée aussi, elle rigole, tout est fini Dam, il a pris perpétuité.
- Bon c'est une bonne chose ... où es-tu ?, demanda il.
- J'ai pris une chambre d'hôtel pas loins de la gare, je rentrerais demain.
- Ok super, la tournée débute à la fin de la semaine, j'espère que tu es prête !
- Je suis super contente, ça va me permettre de me changer les idées.
- Repose toi bien ce soir, fit il en allumant une cigarette.
- Merci ... à demain Dam..
- À demain Coraline.

Elle raccrocha avec la boule au ventre. Un combat venait de se terminer, un combat long de deux ans qui lui avait valut un nombre incalculable de crises d'angoisse et de boîtes d'anti dépresseurs. Elle se souvenait de ses nuits de terreur où elle perdait totalement les pédales, enfermée dans ses souvenirs monstrueux.
Coraline pleurait à la fois de joie et de tristesse, en s'allongeant sur le lit. Elle était épuisée.
Il était bientôt 17h mais elle tomba de fatigue.
Ce ne fut qu'aux alentours de 2h du matin qu'elle se réveilla en sursaut en entendant son téléphone vibrer sur la table de nuit.
Elle décrocha sans faire attention au prénom :

- Oui allô ?, demanda le jeune femme encore endormi.
- J'espère que jte dérange pas trop, demanda amèrement une voix bien trop familière à son goût.
- Niko ...

Coraline eu un élan de lucidité en réalisant qui était au bout du fil, elle frissonna violemment, la sueur commençant à perler sur son front.

- C'est bien moi. Tu devrais ouvrir la porte.

Elle commença à paniquer et se leva fébrilement du lit, se dirigeant vers la porte de la chambre. Elle ne pouvais pas y croire, il ne pouvais pas savoir qu'elle était là.
Elle posa une main sur la poignet, l'autre tenant toujours le téléphone contre son oreille.

- Niko .. tu ne peux pas être là ..
- Ouvre pour voir, lui ordonna l'homme.

La porte s'ouvrît doucement, Niko se tenait bien juste devant celle ci. Il raccrocha immédiatement et balança son téléphone au travers de la chambre en attrapant Coraline par le cou.
Il l'a poussa dans la chambre en prenant soin de fermé la porte derrière eux. Son regard était menaçant, il semblait plus qu'en colère.

- Lâche moi !

Il resserra sa poigne contre son cou et lui asséna une grande gifle. La jeune femme hurla de peur et commença à se débattre.

- Mais arrête toi !

Niko la plaqua contre le lit et continua de la gifler. Elle tentait de protéger son visage avec ses bras mais les coups de poings prirent rapidement le relais. Coraline ne comprenait pas ce qui lui arrivait, elle le suppliait de la lâcher et de la laisser tranquille, qu'elle n'avais rien fait mais l'homme semblait ne rien écouter. Il la frappait de toutes ses forces, coups de pieds, coups de poings, au travers de l'estomac et dans les jambes.

- T'es une sale pute !, lui hurlait il en l'attrapant par les cheveux. Ses cris déchirèrent la nuit et elle commença à pleurer. Elle était tétanisée de peur, elle avait l'impression que son cauchemar n'était pas fini et qu'elle sombrait à nouveau dans une spirale de violence.
Après un énième coup de pied dans les côtes qui lui procura une violente douleur, Coraline entendue ses pas s'éloigner puis la porte claquer. Il était parti.
Elle n'osa pas bouger, son cuir chevelu lui faisait mal, ses côtes et son dos également et elle pleurait à chaudes larmes, tremblant contre le pied de lit.
Elle était terrifiée, elle sentait son cœur battre à tout rompre, ses oreilles bourdonner et le goût du sang monter dans sa bouche. Elle avait eu l'impression que sa vie allait s'arrêter dans cette chambre d'hôtel miteuse ..
Demain elle allait être couverte de bleus, qu'est-ce qu'elle allait bien pouvoir dire à Damiano et aux autres ? Elle voulait mourir, elle avait honte et peur et son corps ne s'arrêtait pas de trembler.
Coraline aurait aimer partir aussi loins que possible, elle aurait voulu disparaître tout simplement.

***

CORALINE - MåneskinWhere stories live. Discover now