CHAPITRE 21.

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/!\ Bon, encore une fois y'a des petits (gros?) spoils, pas ouf mais quand même. Ça concerne ce qu'il se passe durant la saison quatre et les derniers tomes du manga. J'essaye d'être évasive, comme d'hab.

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Premier service. Stressée, et paniquée à l'idée que mon plateau tombe à la renverse dès la première commande, je torturais mes gants derrière le bar, là où M. Carter s'affairait à préparer ses boissons pour la soirée. Je remerciais d'ailleurs Hansi, intérieurement, d'avoir pensé à en glisser dans mon sac. Jamais je n'aurais pu survivre sans.

La deuxième serveuse franchit le pas de la porte. Je ne l'avais pas encore rencontrée, et j'étais effrayée à l'idée que nous ne nous entendions pas. Après tout, j'allais passer la plupart de mes soirées en sa compagnie, et il était important que nos relations soient saines, si nous voulions travailler dans de bonnes conditions. Elle secoua son parapluie à l'extérieur, et ses boucles châtaines rebondirent gracieusement quand elle agita la tête pour retirer les petites gouttes d'eau qui s'étaient frayées un chemin à travers le tissus.

Lorsqu'elle se retourna vers moi, un large sourire maquilla son visage fin, puis elle se précipita vers le bar, derrière lequel j'étais postée, droite comme un piquet.

- Tu dois être là nouvelle ! S'exclama-t-elle, enjouée.

La façon dont elle parlait me fit penser à Hansi, elle et sa joie communicative. Elle s'accouda sur le plan de travaille, et posa son visage dans ses mains, qu'elle tenait en coupe.

- Moi c'est Alia, reprit-elle avant même de me laisser répondre, je travaille ici depuis cinq ans déjà ! Le temps passe vite punaise ! Tu trouves pas ? Tu t'appelles comment ? T'as quel âge ? Je t'ai jamais vu traîner par ici, tu viens d'où ?

Son débit de paroles était totalement inhumain. Personne ne pouvait parler aussi vite, sans être une créature magique. Une fée, elle était sûrement une petite fée et des petites oreilles pointues devaient certainement se cacher derrière sa large crinière qui tombait sur ses épaules.

- Je suis là nouvelle serveuse, effectivement et je m'appelle (T/P). En ce qui concerne tes autres questions, je ne suis pas sûre d'avoir tout retenu !

D'un un son cristallin, elle rit à gorge déployée, dévoilant une paire de dents du bonheur, qui lui donnait un air de... petite fée.

- Excuses moi, je suis très spontanée.

J'eus un mouvement de recule lorsqu'elle tenta
de caresser la cicatrice qui traversait ma joue, du bout des doigts. Il était impératif que je trouve une excuse pour éviter les contacts physiques, si je ne voulais pas être envahie par la vie privée de l'ensemble du personnel.

- Comment tu t'es fais ça ?
- Oh..., hésitais-je, je l'ai depuis petite, je ne suis pas certaine de me souvenir ce qu'il s'est passé.
- T'es quand même mignonne, t'en fais pas. Bon, t'as pas l'air de t'y connaître dans le métier, alors pour ce soir, restes simplement près de moi et prends des notes !

D'un simple hochement de tête, je lui montrais mon entière collaboration. De nature calme et posée, j'avais eut du mal à suivre les incessantes conversations - qui s'avérait être plutôt des monologues tant je n'avais pas le temps d'en placer une - avec Alia. Elle aimait parler, rire, et entamait toujours le dialogue avec les clients. Elle avait l'art et la manière du métier de serveuse, s'en était presque chorégraphique. Chaque geste avait l'air d'appartenir à une danse qu'elle était la seule à maîtriser. Alia tournoyait entre chaque table, sans hésitation, connaissant tous les recoin de la grande salle. Elle savait se servir de l'espace qui l'entourait, pour aller le plus vite possible dans sa tâche. Ainsi, en quelques heures, des centaines de clients s'étaient accumulés, toujours servis en temps et en heure alors qu'elle avait été seule pour les satisfaire. J'avais simplement été son ombre, et même comme ça, j'avais réussis à tomber à la renverse en me prenant dans le pied d'une chaise. Je n'étais certainement pas faite pour ce métier, mais, après tout, je n'étais pas faite pour être soldate non plus et Livaï avait pourtant fini par en faire une de moi, et j'avais excellé. Ce n'était donc pas peine perdue.

La Princesse déchue. (LivaïxReader)Where stories live. Discover now