CHAPITRE 31.

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Alors oui, j'ai pris la confiance, du coup j'ai réitéré avec les 🍋 😭 si vous ne voulez pas le lire, lisez jusqu'au « je t'aime, Livaï» et ensuite passez directement aux « *** » !
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Le visage au creux de son cou, posé sur son épaule, ma main droite dans la sienne, mon bras gauche dans son dos, alors que le sien enlaçait ma taille, nous nous laissions porter doucement, au rythme d'une musique imaginaire, effectuant des petits mouvements de gauche à droite, dans un cercle que nous seuls voyions. Nos respirations étaient l'unique bruit qui transperçait ce beau silence, bercé par les lumières argentées qu'envoyait la lune à travers le carreau de la chambre que nous louions.

Nous étions rentrés tard, après avoir passé de longues heures au bord de la mer, en compagnie des personnes les plus importantes de notre vie. Ce mariage avait été inoubliable, tant pas la surprise que m'avait offerte Livaï en me mettant sur le fait accompli, que par mes retrouvailles avec mon frère. Pouvoir le serrer à nouveau dans mes bras, après l'avoir cru mort, avait redonné un souffle à l'existence que je menais. Il était une partie de moi-même, et maintenant qu'il était revenu dans ma vie, tout était de nouveau parfait. Vivre sans Jutta avait été une terrible épreuve, dans laquelle je m'étais perdue, et qui m'avait presque poussée à abandonner tout envie de vouloir vivre. Mais lorsque j'avais passé mes doigts dans ses cheveux bouclés, respirant son odeur fruitée à pleins poumons, entendant enfin la mélodie qu'était le son de sa voix, j'avais tout oublié, comme si rien de tout ce par quoi nous étions passés était réellement arrivé.

Livaï l'avait toisé d'un œil mauvais tout le reste de la journée, et avait faillis refuser la poignée de main que lui offrait mon petit frère pour le féliciter de notre mariage. Il n'avait, bien évidemment, pas eut le choix que de l'accepter, puisque je l'avais explicitement menacé par la pensée. Mon cœur avait ensuite battu la chamade, effrayée par les représailles que cette élan de confiance en moi pourrait me valoir auprès de l'être minusculement maléfique que j'avais épousé. Mais il n'en fit rien, se contentant simplement de serrer la main de mon cadet, et de le remercier d'un signe de tête.

Je ne savais pas depuis combien de temps nous dansions ainsi, porté par l'odeur de la bougie qui fondait à vue d'œil, du fond de thé noir que nous avait fait monter la patronne de l'auberge, et de la douce odeur musquée du parfum de mon cher et tendre époux. Cet instant était comme suspendu, et nous avions volé un fragment de l'éternité pour que jamais cela ne s'arrête. Ma place était ici, au creux de ses bras, depuis toujours et pour toujours. Livaï était bien plus que mon âme soeur, il était aussi mon foyer, mon meilleur ami, mon confident, et parfois l'être qui m'énervait le plus sur cette planète. Je l'aimais d'un amour inconditionnel, irrationnel, et incommensurable. De bien longs adverbes pour, au final, ne pas pouvoir décrire l'immensité de l'amour que je lui portais. Je n'étais pas certaine que l'univers, lui même, était capable de contenir tout ça.

- J'ai jamais regretté mes choix dans ma vie, murmura-t-il de sa voix suave, pour ne pas briser le cocon dans lequel nous nous étions enfermés, mais bordel, je regrette tellement de ne pas t'avoir épousée avant.

Je laissai échapper un doux rire, et mes lèvres se pressèrent délicatement sur son cou, dans plusieurs baisers qui le firent frissonner.

- Je t'aime, Livaï, avouai-je doucement, en reprenant ma position initiale sur son épaule.

Ses doigts glissèrent le long de ma colonne, et s'appliquèrent à défaire les boutons de ma robe, un à un, délicatement, et d'une habileté déconcertante. Nous continuions notre danse, et Livaï fit glisser les manches sur mes épaules, m'invitant silencieusement à retirer mes bras. La robe blanche glissa le long de ma taille, et il m'en écarta complètement en me portant contre lui, comme la princesse que je n'étais plus depuis bien longtemps. J'entourai son cou de mes bras, plaquai mes lèvres sur les siennes et je laissai nos langues reprendre la danse que nous avions arrêté.

La Princesse déchue. (LivaïxReader)Where stories live. Discover now