CHAPITRE 27.

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- PDV EXTERNE -

Elle avait passé la nuit au creux de ses bras, et tant elle lui avait manqué, il n'avait presque pas fermé l'œil, admirant ses traits détendus par le sommeil. Il l'avait serrée contre lui, si fort qu'elle s'en était plains, sans s'en rendre compte, l'âme encore perdue dans les bras de Morphée.

Elle s'était endormie lorsqu'il s'était éclipsé dans la salle de bain pour retirer le masque qu'elle lui avait appliqué, alors même qu'ils étaient en pleine conversation. Elle n'avait soudainement plus répondu, et au son de sa respiration il comprit qu'elle avait quitté leur réalité depuis un moment déjà. Elle était épuisée, et avait sûrement que peu dormis ces derniers mois. Il comprenait pourquoi, puisque lui non plus, n'avait pas beaucoup dormis, depuis qu'elle était partie. Malgré ça, elle avait reprit du poids, et il avait retrouvé la princesse qu'il avait arrêté, presque un an auparavant. Les kilos qu'elle avait perdu en rejoignant le bataillon faisaient de nouveau partis de son enveloppe corporelle, et elle était radieuse.

Il avait pu apercevoir son corps, dans cet ensemble de lingerie en dentelle, et même s'il l'avait déjà vue nue, il avait eut l'impression de la découvrir pour la première fois. Les circonstances n'étaient pas les mêmes, et il n'avait pas pris le temps de la détailler lorsqu'il s'était occupé d'elle, après son opération au bras. Il ne voulait pas profiter de son état comateux pour se rincer l'œil, et il était trop inquiet pour elle, à ce moment là, pour penser à une telle chose.

Les courbures de son corps étaient parfaites, sublimées par cette dentelle blanche, et il aurait voulu passer la nuit à la contempler. Avant que Carla ne fasse irruption dans la chambre, il avait été prêt à aller plus loin avec la princesse, prêt à lui donner ce dont il ne connaissait pas encore lui même. Les relations charnelles l'avaient toujours dégoûté et il n'avait de cesse de repenser à sa mère dans ce contexte. Elle avait vendu son corps pour le nourrir, et depuis, le sexe était synonyme d'abjection, de dégoût et il était profondément traumatisé par les images de son enfance.

Personne ne lui avait fait changé d'avis sur la question. Personne, sauf elle. Cette nuit, son corps réclamait le sien, il mourrait d'envie pour elle. Et pour la première fois, il avait ressenti le besoin urgent de la toucher, de l'embrasser, de découvrir le plaisir charnel avec elle et de se laisser aller à ses besoins les plus primaires.

Elle était partie, lorsqu'il avait fini par s'endormir, très tôt dans la matinée, ne laissant qu'un mot derrière elle, comme pour prouver à Livaï que tout ça était bien réel, et qu'il n'avait pas rêvé de cette soirée parfaite.

« Je t'attendrai à l'auberge des Carter, à Trost, ce soir, si tu veux toujours de moi. Merci pour cette merveilleuse soirée, je ne l'oublierai jamais.

Je t'aime,

(T/P) »

Sa robe rouge ainsi que celle qu'il lui avait fait enfiler hier étaient posées sur le lit, et il ne put s'empêcher de les serrer contre lui pour se rappeler de ce qu'il avait vécu avec elle, pour ressentir son parfum fleuri et vivre encore un peu ces moments magiques. Lorsqu'il fut coupé par une personne, frappant à la porte. Il reposa les robes sur les draps, défroissa ses vêtements d'un coup de main et l'invita à entrer. Il fut surpris de découvrir Carla, un petit plateau rond à la main.

- Mademoiselle Lewis m'a demandé de vous faire parvenir du thé noir.

Sans un mot de plus, elle déposa le tout sur la coiffeuse, et après lui avoir adressé un signe de tête, elle s'éclipsa. Livaï n'avait pas l'habitude que l'on se comporte ainsi avec lui. Malgré son haut grade, il n'avait jamais expérimenté le petit déjeuner apporté directement dans sa chambre. Cela était un privilège réservé aux plus riches, et le bataillon n'en faisait pas parti.

La Princesse déchue. (LivaïxReader)Where stories live. Discover now