Depuis New-York [HS]

Chapitre 30 - Confusion

Une autre journée commence et depuis ce matin je pense à mon embrouille d'hier avec Harry. Je suis au courant que nous avons tous les deux nos torts, mais je n'ai pas envie d'être la première à s'excuser. C'était une réaction totalement exagéré de sa part, oui, je suis d'accord que c'est important d'en parler si la situation avec David l'inquiète, mais pas comme ça s'est passé.

Mon attention revient soudainement vers l'avant de la classe quand mon voisin échappe son crayon sur le sol. Nous en sommes encore aux bases de la photographie et... je dois avouer que je me perds souvent dans mes pensées. J'ai tout appris seule depuis un très jeune âge, puis Lionel m'a énormément aidé pour accentuer cet apprentissage. Alors, j'ai hâte que l'on soit dans les cours plus approfondies.

Environ 30 minutes plus tard, nous fermons nos livres et je quitte la classe pour se rendre à la petite cafétéria de l'établissement pour retrouver Noémie.

— Je suis complètement exténuée, dit justement la blonde en s'installant sur la chaise à côté de moi. Je ne sens plus ma main droite tellement j'étais à fond dans mon projet de dessin !

— Je suis heureuse pour toi ! je lance sûrement à sa plus grande surprise. De mon côté, j'ai l'impression de tourner en rond.

Ma nouvelle amie commence à dévorer son repas, puis elle pose à nouveau les yeux sur moi.

— Ça, c'est parce que tu es déjà une professionnelle ! dit-elle en haussant les épaules juste avant de sourire.

Je crache un rire étant donné sa flatterie.

— J'en connais énormément grâce à Lionel, c'est vrai, mais je suis très loin d'être une grande photographe, j'ajoute. Je veux être la meilleure dans ce métier, je veux connaître tout ce qu'il y a à apprendre !

— Je comprends ce que tu veux dire, souffle la blonde.

Un moment de silence s'incruste entre nous quelques minutes pendant que nous mangeons, jusqu'à ce qu'elle le brise en me ramenant à la réalité.

— Comment ça va avec ton petit-ami ? demande-t-elle ne sachant aucunement qu'elle tourne le couteau dans la plaie.

Je dépose la fourchette dans le plat qui est devant moi et me redresse avant de me racler la gorge.

— Je dépose la fourchette dans le plat qui est devant moi et me redresse avant de me racler la gorge.

—Nous sommes un peu en froid présentement, je réponds. En plus, je lui ai demandé de m'aider pour un projet et je ne sais pas s'il va se présenter à notre point de rendez-vous demain.

—Ce n’est pas une petite embrouille qui va l’empêcher de tenir sa promesse, ajoute-t-elle avec un petit sourire plein de compassion.

—Merci de me rassurer, mais Harry a beaucoup d’orgueil, alors je n’en suis pas certaine…

Je reprends la fourchette que j’ai déposé un peu plus tôt et la plante dans mon repas à plusieurs reprises. Mon appétit s’atténue de plus en plus, surtout que maintenant mon poulet ressemble à de la bouilli pour chat.