A nos heures de Dysphorie [Taekook]

Sonnez le glas

Sonnez le glas à leur amour en train de se finir.

Maddy et Hoseok se regardent, une lampe rouge les plonge dans la pénombre.
Tout est silencieux dans la maison de la fille aux tresses, rien n'a jamais été aussi sombre.

Comme le maquillage dégoulinant sur les joues de la fille et les paillettes ternies sous les yeux du garçon.

« Pourquoi tu ne veux juste pas voir la vérité en face ?

-Quelle vérité ?

-Que tu l'aimes Hobi.

-C'est toi que j'aime.

-Arrête de mentir.

-Mad-

-Arrête de mentir ! »

Sonnez le glas au calme qui est parti.

Sa voix a crié et s'est cassée contre les murs de la maison dépourvue de lumière.
Maddy s'est décidée à enfin dire à l'homme qu'elle aimait, que lui ne l'aimait pas.
Car il s'est toujours trompé sur ses sentiments.

« Tu t'es toujours trompé entre l'affection et l'amour Hoseok. Tu aimes l'attention et l'affection que te porte, mais tu ne m'aimes pas.

-Comment tu peux en être aussi sûre ?

-Parce que tout le monde sait mieux que toi. Tu fais semblant d'être débile, mais à force de le faire tu le deviens. Tu ne m'aimes pas !

-Arrête de dire ça ! Tu ne sais absolument rien !

-Quand est-ce que tu vas reconnaître les choses comme elles sont ? Quand est-ce que tu vas arrêter de te contenter de la surface ? »

Le brun souffle, puis lui fait dos pour rentrer dans la pièce et avaler des sucreries. Il espère qu'elles feront effet assez vite, espère même qu'elles l'étouffent et le tuent à tout jamais.

Sonnez le glas aux misérables âmes.

La pièce tourne, et la fille aux tresses continuent de crier dans la pièce. La pièce tourne, et Hoseok divague entre ce bordel crée. La pièce tourne, et Maddy le secoue attendant une réaction. La pièce tourne, et l'âme préfère se décrocher de son corps.

« Quand est-ce que tu réagiras enfin ? Il est parti mais tu n'as pas réagi ! Ton père est parti mais tu n'as pas réagi ! Je suis en train de partir mais tu ne réagis pas ! C'est quand tu auras tout perdu que tu réagiras ? Hein Hoseok, parce que c'est bien connu que tu ne veux jamais réagir par peur de souffrir ! »

Les mots sont flous, happés par un brouillard qu'il n'arrive pas à dissiper. Pourquoi prendre la peine de le faire alors que tous ses sens sont en train de le quitter ?

Sonnez le glas à quelque chose en train de se briser.

« Je suis tellement fatiguée Hoseok...Et tu ne fais rien pour m'aider ! Tu n'es qu'un gamin qui attend qu'on lui fasse tout alors qu'on souffre comme toi ! Ta mère est en train de crever mais tu ne réagis pas ! Mais qu'est-ce qu'il faut qu'on fasse ! Exprime-toi ! »

Ô Dieu qu'il aimerait. Il aimerait s'exprimer, dire que devant tout le monde elle faisait croire que ça allait, alors qu'au fond elle n'est comme lui ; une gamine qui ne sait pas comment réagir.

Mais il ne peut pas. Il ne peut pas le faire. Car la voix lui a été arraché, et que ses forces l'abandonnent.
Oui, elles l'abandonnent, là, lâchement.

Et sans réagir, il s'écroule au sol, ses paillettes plus ternes que jamais, avec l'espoir d'entendre enfin les glas sonner à tout jamais.

Sonnez le glas à la vie qui n'est plus.