Chapitre 2. Direction Cali

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Après les paroles d'Ayden, la réunion a bien évidemment démarré.

Cette fois-ci, les cartels sont entremêlés les uns à côté des autres, et un nombre accru de personnes présentent ici réclament des explications sur cet homme.

Ayden s'impose en nous exposant comme un trophée la main de l'homme.

Je l'observe avec déconsidération. Ce dernier est le fils, et le second de Mason. Tout lui reviendra quand son père l'aura décidé.

Je suis convaincue que cela ne tardera pas avant qu'il ne prenne le contrôle de cet empire. Il est imposant, arrogant, plus exactement hautain et c'est l'un des pires assassins qu'il y a dans ce milieu.

Il jette la main de l'homme sur la table, qui tombe étonnamment près de moi.

Imbécile.

Avec répulsion, je contemple la main. Je reste impassible, dissimulant mon dégoût alors que j'ai précisément envie de vomir mes tripes.

Tu ne pouvais pas la balancer sur ton imbécile de cousin ?

En le toisant davantage, avec dépit, mes yeux se posent sur Andrea, la petite sœur d'Ayden, qui se tient près de lui. Elle se faufile discrètement entre son frère et Javier, les mains dans les poches de sa veste en cuir. Son regard balaye avec arrogance toutes les personnes présentes autour de la table.

Elle est très imposante comme son grand frère. Je suis même surprise de la voir assister à cette réunion, car elle ne se présente quasiment jamais. Après tout, elle ne sera pas la prochaine héritière du cartel de Mason.

Je détourne mes yeux de la jeune femme, mais néanmoins, je ressens un regard pressant sur moi. Intriguée, je la fixe de nouveau en la dévisageant à mon tour.

On ne s'aime pas, nous nous adressons à peine la parole, je ne pourrai en aucun cas connaître qui je déteste le plus dans cette famille entre le frère méprisant, la sœur snob et l'idiot qui leur sert de cousin.

- Cet homme est mon otage. Entreprend Ayden.

Je hisse les yeux au ciel.

- On ne l'avait quasiment pas remarqué ! Articulais-je avec sarcasme en défaisant mes deux mains sur la table.

Il me massacre du regard et un sourire cynique s'engage sur mon visage avec fierté.

- Oui et pourquoi ? Réclame mon frère.

- Il travaille pour Osvaldo Marin, il pourra nous fournir des informations, dit-il en empoignant l'homme par les cheveux.

Nous nous approchons. L'homme tente difficilement d'articuler des paroles incohérentes, mais tout ce que je parviens à comprendre, c'est qu'il souffre atrocement.

Je tourne aux alentours de ce dernier, et qu'on me pardonne, mais beaucoup d'idées malsaines se prolifèrent dans ma tête. Je positionne mon pied sur sa trachée pour l'empêcher de converser.

- J'espère que tu détiens des informations à nous communiquer, dans la mesure où nous ne possédons aucune patience. Si demain, nous ne disposons d'aucune information, je te descends ! Prononçais-je quasiment sûre de moi-même.

Puis je lui assène un coup de pied à la tête et me retourne avec agacement. Mes yeux rencontrent ceux de mon père, et il me fait un léger signe de tête. À travers son regard, je discerne une lueur de fierté.

Je ne lui octroie pas plus d'importance, dans la mesure où je ne peux pas être fière de moi.

Ma petite sœur représentait ma responsabilité. Si je n'avais pas passé mon temps au téléphone avec Sol à organiser des soirées, je ne l'aurais pas égaré de vue et j'aurais pu sans aucun doute lui sauver la vie en évitant ce kidnapping.

Luz MarinaWhere stories live. Discover now