Luz Marina

Chapitre 25. Une histoire de confiance

Avec détermination, cet homme me définit du regard.

Et moi, je me sens agoniser.

- Je t'écoute ! Notifie ce dernier d'une voix âpre.

Luz Marina, ressaisit toi ! Tu ne peux rien lui dire. Tu n'es même pas préparé, tu te feras exécuter et personne ne retrouvera ton corps. Il te découpera en misérable morceau et te balancera dans un lac.

Ma respiration commence à me trahir avec un rythme erratique.

- Luz Marina, je t'écoute ? Nécessite-t-il un peu plus sérieusement.

- Tu me fais confiance, Ayden ?

Tu peux partir t'enterrer vivante ma vieille.

Il me survole du regard en m'interrogeant silencieusement avant de répondre.

- Je ne fais confiance à personne. Je ne fais même pas confiance à ma propre ombre.

Au moins ça, c'est précis !

- Mais toi, Luz, j'ai conscience que tu es pure. Je suis convaincu de ta sincérité, et provenant de moi, je suis moi-même étonné. Mais encore une fois, je ne fais confiance à personne.

À peine qu'il prononce ces mots, mon cœur manque de milliers de battements.

- Tu t'es auparavant fait trahir ?

- Terriblement et ça s'est terminé en bain de sang. Je déteste les trahisons. Je pourrai tuer ma propre famille pour cela. Déclare-t-il d'une voix dépourvue de toute tendresse.

Mon corps se convulse entre ses bras musclés. S'il apprend ce que mon père a préparé comme plan, il n'hésitera pas à nous massacrer. Je ne dois pas permettre ça. Il est hors de question que cet enfoiré fasse du mal à mon pervers préféré, à Andrea et à l'homme que je pense aimer...

Tu ne penses pas l'aimer, Luz Marina, tu es amoureuse de cet homme.

Bordel, je suis amoureuse... Je me retrouve dans une catastrophe. Comment fait-on pour ne plus aimer déjà ? Toute réponse est la bienvenue...

Je vais saisir son arme et m'assassiner moi-même. Je ne peux supporter l'idée d'éprouver des sentiments interdits, et surtout, je ne suis pas en mesure de gérer cette situation seule.

- Ça va ?

Non ! Tu ne vois pas ?

- Oui oui ! Tu pourrais me tuer ? Demandais-je naturellement.

- Excuse-moi ? Tu es sûre que tout va bien ? Lâche-t-il en s'emparant de mon visage.

Je rigole fébrilement.

- C'était une blague...

- Tu es vraiment dingue. Et toi, tu t'es déjà faite trahir ?

Je lui hoche la tête positivement.

- Je ne pourrai plus compter le nombre de fois. La seule qui a toujours été honnête avec moi, c'était Sol. Les autres, m'utilisaient pour mieux me trahir.

Il émeut la tête favorablement.

- Avec Enrique et Cameron, vous entretenez une bonne relation ? Continue-t-il à me questionner.

- Oui ! Cameron n'est pas mon cousin, mais mon frère. On a toujours été les trois mousquetaires comme le dirait ma mère. Et Enrique, c'est mon jumeau le plus loyal et dévoué. Par contre là, j'ai très froid, tu as beau être musclé, mais tu ne me sers strictement à rien.