Chapitre 39. Un différent goût à la vie

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Luz Marina/Fabiola.

Deux ans que je me sens libre.

Deux ans que je vis.

Deux ans que je suis partie avec Maya et mon égoïsme.

Et deux ans où mon âme demeure toujours autant égarée.

De quelle façon répare-t-on une âme calcinée de toute manière ?!

La réponse, je l'ai cherchée pendant d'innombrables semaines, assise dans ce fauteuil d'hôpital...

Par ailleurs, je n'ai perçu aucun argument concluant, j'ai ainsi abandonné. Je n'espérais plus obtenir de réponse. Je devais enfin vivre et respirer correctement.

Une dernière question. Avez-vous une idée sur comment fait-on pour aller réellement mieux un jour ?

De mon côté, j'imagine qu'il est nécessaire de laisser couler le temps et vivre avec, tout simplement.


Je ne vais pas prétendre que j'ai vécu les meilleures années de ma vie. Tout en sachant que j'ai passé une année entière à me faire soigner de ma maladie.

Du reste, je suis en pleine rémission.

Ce fut une première année éprouvante et la deuxième, j'ai pu en profiter en m'adaptant correctement à la civilisation du Mexique.

Les bruits de clavier émis par ma collègue sont en train de fragiliser mes tympans et me font directement sortir de mes pensées dont je m'y perds énormément ces derniers temps.

Cela témoigne qu'elle est en train de préméditer l'assassinat de l'un de nos clients.

Monsieur Castillo à tous les coups ! Cet homme riche, plein de pouvoirs et sans aucune cervelle.

De mon côté, je finis de répondre à quelques mails de certains clients stupides.

Oui, être conseillère banquière était mon rêve et je l'ai réussi.

Après avoir répondu à notre client bien-aimé monsieur Castillo, qui ne cesse aussi de me persécuter, j'éteins mon ordinateur et range mes affaires dans mon sac.

Je projette un regard sur Natalia et surtout sur la femme qui a pu entrer dans ma vie en tant que sœur. Elle souffle en suscitant les yeux au ciel, blasée de son travail. Les quelques mèches de ses cheveux roux chutent sur ses yeux.

- Je veux être riche Fabiola. J'en ai marre de saliver sur les comptes de ces clients. Je vais me taper cet abruti de Castillo si cela continue. Nous sommes payées une misère ici !

Je rigole sincèrement en prodiguant une grimace dégoûtante.

- Tu mérites mieux Nati. La somme considérable d'argent que tu as reçue dans ta boîte aux lettres la dernière fois, tu n'as même pas pu en profiter.

- Je dois assurer l'avenir de mon fils. Il sera riche à ma place ce petit ingrat. Et il a plutôt intérêt à nourrir sa pauvre mère quand je serai en fin de vie. Articule-t-elle en immergeant sa tête entre ses mains.

Luz MarinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant