Chapitre 8. Alma

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À mesure que nous nous rapprochons de la banque centrale, une douleur au ventre grandit en moi. J'angoisse énormément. Quand je suis en état de stress, j'ai constamment mal au ventre, ça en devient horrible.

Javier n'arrête pas de parler, ce qui m'agace au plus haut point quand je me trouve dans cet état. C'est une pipelette élancée. La cocaïne le garde en marche pour la journée entière.

Ayden a à peine échangé quelques mots avec moi depuis notre baiser. Tant mieux, c'est comme si rien ne s'était passé après tout.

Nous descendons de la voiture. Javier se positionne à l'entrée, scrutant chaque recoin comme s'il veillait sur ma sécurité.

J'entre avec Ayden qui me laisse passer devant lui et vérifie que personne ne nous suit.

Nous rejoignons l'accueil. Une dame installée derrière un bureau me demande ma pièce d'identité. Je me saisis de mon sac, je la retire et la dépose sur le comptoir pour qu'elle puisse l'analyser.

- Retirez vos lunettes de soleil s'il vous plaît ?

J'extrais ces lunettes de mes yeux. La femme me détaille le visage durant quelques secondes en passant en revue l'écran de son ordinateur et en me regardant simultanément.

Mon corps commence à trembler. Des sueurs froides commencent à se propager sur mon échine. J'ai la sensation que mon corps va s'effondrer à tout moment sous mes pieds. Et pour couronner le tout, mon bras se met à remuer dans tous les sens.

Cela dit, je me fige et m'apaise instantanément lorsque je ressens sa main derrière mon dos qui se pose. Il s'efforce de me calmer du mieux qu'il peut. Ça fonctionne remarquablement puisque ma respiration est moins saccadée, tout commence à devenir quasiment naturel.

Je n'essaie de rien dépeindre en restant impassible, mais mon corps réagit autrement quand je suis prise de panique. Les crises d'angoisse font partie intégrante de mon quotidien depuis la perte de ma mère, et elles se sont intensifiées depuis la disparition de Maya.

C'est tellement infligeant de vivre constamment avec ça. J'ai l'impression que je vais mourir à chaque fois qu'elles se déclenchent...

- Bienvenue, madame Marin. Prononce-t-elle avec un sourire fabuleux.

- Je vous remercie. Lui hochais-je la tête avec un léger sourire.

Bordel, comment puis-je ressembler autant à cette femme ? C'est surréaliste, avec un peu de maquillage, on peut ressembler à tout et n'importe quoi !

Nous avançons normalement pour ne pas éveiller les soupçons. Ayden est calme, j'ai l'impression qu'il a fait ça toute sa vie.

C'est un meurtrier sanguinaire qui a vingt-quatre ans. Il a été entraîné pendant toute sa vie à tuer et à réagir sans aucune émotion dans toutes les situations. Tu t'attendais à quoi ?

Tais-toi.

Nous avançons dans le couloir, moi en tête et lui derrière, veillant à ma sécurité. Heureusement, la banque est peu fréquentée aujourd'hui, ce qui nous donne un avantage.

Nous franchissons une porte coulissante et arrivons enfin au coffre au fort. Ayden confectionne ses petites manipulations et le coffre s'ouvre sous nos yeux.

Il y a uniquement une maudite boite qui se trouve à l'intérieur.

Une simple boîte ? C'est donc pour ça que nous sommes venus ici ?

Je pose mon sac à bandoulière sur la table en m'installant sur la chaise pour découvrir ce que contient l'intérieur de cette boîte.

Je ressors plusieurs papiers. Certains appartiennent uniquement à la dame qui se trouve être l'épouse d'Osvaldo et d'autres à ce grand malade.

Luz MarinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant