ESTRELLA - BRAHMAN PARADISE

chapitre 34

Alyah

J'ouvre les yeux d'un seul coup.

Je fixe le plafond en retirant la couverture qui me tient extrêmement chaud, et me rend compte que deux plaides en plus sont déposés sur moi. J'essaie de ne pas comprendre au fond de moi que Jones les as déposé lui-même, et frotte mes yeux pour les aider à s'ouvrir. Au plafond, il y'a des étoiles collées qui brillent toujours malgré les rayons de soleil qui entrent dans la chambre.

Je soupire et roule un peu sur le côté. Les draps de Lewy sentent terriblement bons. Surtout son oreiller que j'ai serré contre moi toute la nuit. On aurait vraiment dit que c'était lui. Son odeur est imprimée partout dans ce lit et j'ai eu l'impression d'etre à ses cotés toute la nuit.

Un petit cri de frustration sort de ma bouche alors que je me force à me redresser.

J'attrape rapidement mon téléphone, il est onze heures du matin. Je me demande s'il est déjà debout, ou encore si Maria sait que je suis dans son lit.

Bordel je suis dans les draps de Lewy Jones. Etrangement, je suis bien, et je n'ai aucune envie d'en sortir. C'est ce qui me dérange plus. Je refoule toutes les sensations que j'ai ressentie depuis hier soir, et fait comme si tout était normal.

Car tout est normal. Tout.

Je me permets d'utiliser sa salle de bain pour me passer un coup d'eau sur le visage et reprendre mes esprits. J'essaie d'oublier ses doigts autour de mon poignet, sa jambe contre la mienne ou encore l'odeur de ses draps qui me plaisait autant. D'oublier même son regard.

De tout oublier.

En sortant de la salle de bain, j'observe sa chambre. J'ouvre les volets et fait son lit par politesse, et m'assoit dessus pour remettre mes chaussettes. Je suis entrée ici qu'une seule fois, et je n'avais remarqué que le bordel. Ce matin, je prends le temps de regarder autour de moi. Comme tout le monde, un lit, un bureau et un dressing. Dans un coin de la pièce, il y'a un fauteuil avec un télescope. Accrochée au mur, des photos de l'Univers. J'imagine que c'est son coin préféré.

Des gants de boxe trainent par terre, mais aussi des altères et des poids. Une explication plausible pour son corps musclé. Sur son bureau plusieurs livres d'astronomie et de sciences sont étalés. J'attrape mon téléphone sur la table de nuit et un cadre photo attire mon attention. Un petit garçon, et une petite fille. Je reconnais très bien le garçon brun, c'est Jones, et la petite à ses côtés doit surement être une cousine, vu la ressemblance.

Il était mignon.

Une lampe en forme de lune est toujours allumée à coté, je l'étain et me lève pour sortir de son intimité.

Quand je me rends dans la cuisine, j'y retrouve Maria aux fourneaux, et Lewy, assis à la table en train de manger des céréales. Cette dernière me fait un grand sourire en me voyant.

-Hola guapa. Has dormido bien ?

-Hola. Si. Muy bien gracias Maria.

-Tu m'étonnes, dit Lewy le nez dans son bol.

-Alors ce cuir ? je demande en m'asseyant en face de lui.

Il relève sa tête et me foudroie du regard pour seule réponse. J'explose de rire. Il a les cheveux encore en bataille, le visage encore ensommeillé, et porte un simple t shirt blanc, un peu large pour lui. Je pense que comme moi, il vient de se réveiller.

-Conclusion, le cuir c'est joli pour les yeux, et une horreur pour le dos, dit-il en se servant du jus de fruit. Tu en veux ?

Je hoche la tête et il me sert un verre, alors que Maria pose sa main sur mon épaule.