4.

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Ida

"Je cours, je me retourne pour voir s'ils sont encore là...ils sont trop proches, j'essaye de courir plus vite malgré ça, lui a réussi à m'attraper.

Je ne veux pas revivre ça.

« S'il te plaît » murmure-je, mais en relevant mes yeux vers les siens, je tombe sur des iris verts et non bleus. Ce n'était pas lui...c'était le Fou.

Alors qu'il me retient par les épaules, je commence à m'agiter, à me débattre afin de me libérer.

Pour cesser ma rébellion, il m'étrangle avec ses deux mains de toutes ses forces alors que son sourire ne fait rien d'autre que s'élargir, pendant que le peu d'air présent dans mon corps diminue.

Je frappe sur ses mains pour les enlever et retrouver l'oxygène pour remplir à nouveau mes poumons avec. D'une voix faible je finis par avouer:

« J...je ne...respire plus »"

Deux coups de feu se font entendre. Je me lève déboussolée en sursautant, alors que ma main caresse l'endroit où ses mains m'ont étranglé dans le rêve, c'est comme une forme pour me rassurer que ses mains ne m'étranglent plus. Alors que je reprends ma respiration, je fais glisser la même sur ma poitrine à la suite de ma panique.

Merde j'ai fais un cauchemar...encore.

Je vois le Fou ranger son arme en gardant ses yeux braqués sur moi tandis que le mien s'attarde sur les deux hommes qui l'accompagnent. Ceux-ci, avec un regard interrogateur, m'analysent sans gêne.

Une fois mes esprits repris, j'essaye de gérer mes expressions du visage pour ne laisser paraître aucune réaction. Il ne faut pas que je réagisse, cela ne ferait que le satisfaire.

Au fond, j'ai peur de ce qu'ils pourraient me faire. Ils sont trois contre un. Je ne veux pas qu'ils me touchent, encore moins me faire subir certaines horreurs. Face à cette pensée, j'avale avec difficulté ma salive.

S'ils m'annoncent que je vais mourir, je serai plus que soulagée. J'attends la mort depuis des années. J'ai déjà essayé à plusieurs reprises de mettre fin à mes jours pourtant, j'ai toujours raté. S'ils veulent me tuer qu'ils le fassent, mais ça serait trop beau pour être vrai.

Le Fou finit par installer une ampoule dans la pièce afin de faire de la lumière.

Enfin.

La silhouette de mon kidnappeur envahit mon champ de vision se plaçant en face de moi ce qui me fait relever mon regard vers lui. De sa poche, je le vois sortir une clope et un briquet et, de quelques pas, il finit par diminuer encore plus la distance qui nous sépare.

- Allume ma clope - m'ordonne-il en jetant le briquet devant moi alors qu'il pose la clope entre ses lèvres.

Je la regarde étonnée. Est-ce que j'ai bien entendu? C'est une blague?

- Putain arrête de me regarder comme une idiote et fais ce que je t'ai dis.- me dit-il sérieusement en râlant.

D'une main tremblante, je récupère l'objet et essaye de l'allumer en échouant à plusieurs reprises. Mes tremblements n'aident pas, au contraire le briquet fini par tomber.

- L'autre être inutile était plus utile que toi- réplique-t-il en ramassant l'objet, en se baissant de sorte à être au même niveau que moi.

BROKENOù les histoires vivent. Découvrez maintenant