37.

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Rosa

Après la réunion, Angelo et Zack ont décidé d'aller vérifier eux mêmes le vieux port où Ben devrait être selon les paroles de Vanessa.

Me voilà seule.

Avant, j'aurais sauté de joie comme DeRossi me gardait sous surveillance h24. Je ne supportais pas sa présence. Je ne supportais rien chez lui.

Aujourd'hui j'arrive à le supporter et également à l'apprécier.

Rien de plus.

Au fond, j'aimerais le pardonner. Vraiment. Mais je n'y arrive pas.

Tu veux pas le pardonner ou tu veux avoir un prétexte pour continuer à le détester?

La ferme.

Il m'a fait énormément de mal. Il m'a également traité comme une grosse merde. À vrai dire je ne sais pas comment on en est arrivé à ça.

Je me penche vers ma table de nuit et ouvre le tiroir pour sortir mon carnet dans lequel j'ai commencé à écrire l'évolution avec DeRossi afin de comprendre ce qu'il est pour moi. Les pages défilaient sous mes yeux...les premières pages étaient les plus difficiles à écrire.

Et dire qu'on s'est rencontré parce que moi j'étais partie chercher mes médicaments et lui il devait...se défaire d'un corps.

Nous voilà presque un an après. Un an que j'ai dû le supporter. Un an pendant lequel j'ai subi des expériences horrifiantes. Je n'ai plus aucun lien avec ma famille mise à part le nom de famille.

Qu'est-ce que cette année m'a rapporté?

J'y réfléchis en m'allongeant, mon regard rivé vers le plafond. Cette année a été la pire année de ma vie, malgré tout et les circonstances j'ai eu le droit d'avoir pour la première fois dans ma vie des vrais amis. Non. Je me rectifie. Une famille.

Les liens de sang ne font pas une famille.

Ben et Zack m'ont accueilli avec beaucoup d'amour et de bienveillance. Ils ont dû affronter les nombreuses crises de colère de DeRossi. Ils n'ont jamais hésité à me protéger contre le Fou.

Au souvenir de ce surnom, un rire échappe de mes lèvres. Ce surnom était plus que adapté pour lui. Déjà à partir du moment qu'il a compris que la seule chose que je souhaitais de cette vie merdique c'est la mort, il ne faisait que s'amuser à me faire peur en continuation.

J'ai dû jouer la folle le jour où il avait dévoilé ma vrai identité. Il le méritait. Ça l'a calmé, je dois l'avouer. Sa réaction était réjouissante.

Je me rappelle de quand je lui adressais plus la parole pendant 3 mois. C'était après qu'il ait tué l'homme qui avait forcé avec moi en boîte. Au début je lui en voulais, avec le temps j'ai commencé à l'accepter.

La seule interaction qu'on avait eu après les trois mois, c'était quand il était venu demander mon aide pour voler les données depuis l'ordinateur de mon père.

J'étais tombé à califourchon sur lui. J'avais pris son joint pour le provoquer. À l'époque ce n'était qu'un jeu de séduction. On adorait provoquer l'autre et le pousser toujours plus.

"Tu penses à quoi DeRossi"

"Tu ne vas pas apprécier ma pensée"

"Qu'est-ce que t'en sais"

"Je pensais à tes lèvres."

BROKENDonde viven las historias. Descúbrelo ahora