BROKEN

36.

( pré-NDA: c'est pas Angelo dans le media...vous allez bientôt découvrir c'est qui 👀)

Rosa

Je ne m'attendais pas à ce qu'il me sorte l'histoire de cette manière. Initialement il n'arrivait pas à formuler une phrase compréhensive.

C'est comme s'il s'est retrouvé à nouveau sur la scène de son premier crime.

Son premier meurtre.

Pendant qu'il me racontait son histoire j'ai compris à quel point Angelo DeRossi est aussi vulnérable.

Il était trop jeune.

Il n'était qu'un enfant qui à dû commettre l'acte le plus atroce que même une âme adulte n'aurait pas réussi à accomplir. Lui qui ne voulait que protéger son petit frère. La personne qu'il aimait le plus.

La lumière de sa vie était allumée jusqu'au jour qu'on l'a forcé à l'éteindre de ses propres mains.

Il a dû traverser la trahison de sa mère. Il a dû se sentir comme s'il ne valait rien aux yeux de sa mère, elle qui était prête à tout pour avoir ses médicaments, au prix de perdre ses enfants.

Il déteste les médicaments à cause de sa mère...mais j'ai comme l'impression que la trahison de celle-ci n'est pas le seul motif pour lequel il les déteste.

Sa main qui caresse mes cheveux me sort de mes pensées alors qu'une question me traverse l'esprit:

— Tu veux que je t'appelle Angelo ou Micha-

Sans me laisser le temps de prononcer le deuxième prénom il répond:

— Angelo. Oublie Michael, ce n'est qu'un détail.

Ses yeux perçant me détaillant d'une manière complètement différente qu'auparavant. Ce vert que j'ai toujours évité de regarder, et maintenant voilà que je n'arrive pas à m'en détacher. Mon regard descend vers ses lèvres que j'ai embrassées il y a maintenant quelques minutes.

J'ai ressenti le besoin de l'embrasser. Je réclamais qu'il me partage sa tristesse, sa douleur, ses souffrances.

Le regret de l'avoir embrassé avait pris lieu pendant les premières secondes lorsqu'il ne m'embrassait pas en retour. J'ai cru qu'il ne le voulait pas. Qu'il ne me voulait pas.

Cette peur avait disparu la seconde où il m'a rapprochée à nouveau pour m'embrasser.

Je pleurais. Ça me faisait mal. Pas le baiser. Non.
Ce qu'il a réussi à me transmettre à travers cela.

Quelqu'un toque à la porte et l'ouvre sans attendre l'autorisation de Angelo de rentrer. J'essuie rapidement les dernières larmes qui mouillent mon visage et fronce les sourcils en voyant un homme que je n'ai jamais vu avant.

C'est un grand homme asiatique habillé d'un simple t-shirt noir et un pantalon de la même couleur. Des tatouages couvrent ses bras musclés. Ses cheveux sont noir corbeau comme la couleur de ses yeux à forme d'amande. Il porte une bague au petit doigt et une autre à l'index. Il apporte également une montre. Son âge? Je dirais pas plus de 27 ans.

L'aura qu'il dégage est similaire à celle de Angelo lorsque je l'ai vu pour la première fois, mais la sienne est plus sombre.

Il nous regarde pendant quelques secondes et un sourire parfait se dessine sur son visage:

— C'est pas entre ses jambes que tu vas retrouver ton pote — dit-il d'un ton ironique avant de prendre place dans une chaise en face du bureau.