8.

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Angelo

Ivan...ce coglione ( ce couillon) a survécu à ma balle, tout simplement parce qu'il a été blessé à l'épaule. Après la soirée, je me suis personnellement chargé de le renfermer dans la cave, qui initialement était attribuée à Rosa. D'ailleurs cette dernière est actuellement dans ma clinique. Vu son état, elle va sûrement passer la nuit là-bas.

Actuellement le fils de pute est ligoté sur la chaise. La balle est ressortie par devant créant une perforation laissant le sang couler et être absorbée par le tissu de sa chemise blanche. Je regarde l'heure sur ma montre, il est deux heures du matin...ça fait 15 minutes qu'il est inconscient. Il a assez dormi.

Ça fait plus d'une semaine que je ne me suis pas amusé à torturer quelqu'un.

Depuis l'arrivée de la gamine j'ai dû faire du baby-sitting. Hier soir quand elle a débarqué, paniquée, dans ma chambre. J'ai pas pû voir sa figure mais j'entendais sa respiration saccadée et sa voix tremblante ce qui m'a donné une idée vague de son état. J'ai dû lui donner son médicament et la protéger pour qu'elle soit en forme pour la mission.

C'est la première et dernière fois que je la protège ou qu'elle passe la nuit dans la même pièce que moi, l'autre soir était une exception car j'avais besoin d'elle pour la mission.

Pourtant tu l'as protégé au Gala.

Cette pensée me fait serrer la mâchoire et je décide de poser mon attention sur le fils de pute nommé Ivan. Alors que je réfléchis à un moyen pour le réveiller pacifiquement, je remarque que je porte encore ma tenue du Gala mais qu'est-ce que j'en ai rien à foutre de me tâcher avec le sang.

Je sors la lame que je garde toujours sur moi et m'approche de l'homme en plissant mon front et étirant machiavéliquement le coin de mes lèvres, le tout en jouant avec l'arme entre mes doigts. En profitant de son état inconscient, j'approche la pointe de la lame sur sa blessure. Ses dents se serrent de douleur ce qui le réveille.

Un sourire de satisfaction s'affiche sur ma figure et je décide de faire tourner la lame sur elle-même lui provoquant des cries et des gouttes de sueur perlent sur son front.

Figlio di puttana ( fils de pute) ce n'est que le début.

Je remarque la goutte de transpiration glisser de sa tempe jusqu'à son cou où elle disparaît, absorbée par le tissu de la chemise.

- Tu veux quoi DeRossi - souffle-t-il avec douleur. Je décide d'ignorer sa question. Flemme de lui donner une réponse alors qu'il va crever d'ici quelques heures.

Mon silence l'agace et il décide de me défier levant son menton croisant son regard pour reposer sa question merdique - DeRossi-tu-veux-quoi-putain - Il prend soin de faire pression sur chaque mots pour rendre crédible la peu d'autorité qu'il croit avoir alors que la seule réponse qu'il aura de ma part est mon silence.

Honnêtement je ne sais même pas pourquoi il est ici, la simple raison qu'il m'a cassé les couilles me suffit.

- Mes hommes sont sûrement en train de me chercher donc soit tu me libères et on fait comme si rien ne c'était passé, soit tu vas en payer les conséquences - fait-il d'un ton faussement sérieux cachant son supplice derrière ses mots. À ses propos je retiens un ricanement, je suis curieux de savoir comment il pourrait me faire payer les conséquences, je sors un joint que j'allume et d'une manière insolente je rétorque - Mmhh et ?

Il rit. C'est un rire forcé et nerveux. Pour se proteger, il a surement décidé de jouer le rôle de celui qui est intouchable, que la situation dans laquelle il se trouve n'est pas dangeureuse, qu'il n'éprouve rien et que tout est sous contrôle alors que qu'il ressent exactement le contraire.

BROKENWhere stories live. Discover now