5.

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Angelo

Le fait de l'avoir appelé par son prénom l'a déstabilisée, chose qu'elle a remarquée puisqu'elle finit par plisser les yeux et reprendre son expression impassible. Avec l'esprit lointain, elle prend une grande inspiration.

- Je ne m'appelle pas Rosa - nie-t-elle faiblement, les genoux contre sa poitrine, elle cache son visage dans ses bras éclatant en sanglots.

Cazzo déjà elle me ment en plus je dois supporter ses pleures de gamine.

Je commençais à perdre patience en ouvrant ma bouche pour mettre fin à cette torture, sauf que soudainement sa tête se relève. Ce que mes yeux voient font froncer mes sourcils d'étonnement.

Il n'y a pas de larmes.

Elle ne pleurait pas réellement.

A sa mise en scène, le coin de ses lèvres s'étire laissant un sourire machiavélique prendre place sur sa figure ayant le regard plombé vers moi pleine de satisfaction. Sa bouche s'ouvre pour proclamer:

- J'ai joué à ton jeu depuis que je t'ai rencontré - déclare-t-elle insolemment se relevant de sa place en se mettant en face de moi - j'aurais pu continuer...mais maintenant tu veux aussi jouer aux devinettes...je refuse. Dommage je commençais à m'amuser à me foutre de ta gueule - le menton levé, me défiant du regard, sa main se lève se dirigeant vers ma joue afin de le tapoter, pour accentuer mon humiliation. D'un geste rapide, j'attrape son poignet et la tire brusquement vers moi.

- Une fois que tu joues à mon jeu, tu ne peux plus refuser - mon regard parcourt sa silhouette de haut en bas - je vois que tu ne te rappelles plus des règles.

- T'as cru que je suis une de tes putes qui va t'écouter? Mais laisse moi rire - rétorque-t-elle en riant, ce qui fait secouer son corps alors que sa main essaie de se libérer de mon emprise. C'est la première fois qu'elle se débat depuis qu'elle a croisé mon chemin.

Son agitation, qui se fait de plus en plus violente, me force à la plaquer contre le mur présent derrière elle. Afin d'éviter qu'elle me frappe avec sa main libre, j'attrape ses deux poignets et les colles suivant la longueur de son corps. La couleur de ses iris, initialement noisette, ont gagné de surface à cause du rétrécissement de ses pupilles dû à la colère. Sa respiration est également influencée par cette émotion car elle est rapide. Malgré ça son putain de sourire, dans le but de me casser les couilles, n'a jamais quitté son visage.

La colère est le sentiment qu'on partage actuellement.

A cause de sa position, elle ne se débat plus, se résignant.

Elle veut jouer à celui qui casse le plus les couilles à l'autre? Très bien.

Je décide donc de me pencher laissant ma bouche s'approche de son oreille, gardant toujours une distance raisonnable, et d'une voix grave je murmure:

-Tu n'es pas ma pute, je dirai plutôt ma chienne...mais tu n'obéis pas à ton maître - mes propos font disparaître le sourire insupportable qu'elle avait sur sa gueule. Ayant compris qu'elle ne compte pas se débattre, je relâche lentement ses poignets laissant le bout de mes doigts caresser ses cheveux, alors qu'actuellement le seul désir que j'ai c'est de lui les arracher. Je vais donc me contenter de ce geste laissant l'imagination accomplir ce désir dans ma tête. - même pour être une bonne chienne tu n'y arrives pas.

- Don DeRossi. - Une voix, qui commence à me casser les couilles à force de m'interrompre, celle de Carlo, se fait entendre derrière. Je me détache donc de Rosa, la libérant et me retourne vers Carlo.

BROKENWhere stories live. Discover now