31.

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Angelo

La rencontre avec le sénateur Brown s'est déroulée très calmement. Je m'attendais qu'il porte les peu de ses couilles qu'il possède, finalement il m'a montré qu'il n'en détient pas.

J'ai surestimé ce chien.

Alors que ma main tenait celle de Rosa, les tremblements de cette dernière me parviennent. Ils ont redoublé spécialement au moment de l'explosion. Initialement je ne voulais pas qu'elle soit au courant de la bombe, après des moments de réflexion j'ai préféré qu'elle soit au courant. ça nous a évité qu'elle fasse une crise ou quoi que ce soit.

Cette femme est une putain de chieuse mais qu'est-ce je kiffe la provoquer.

Doucement, tu marches trop rapidement — énonce-t-elle lorsqu'elle trébuche pour l'énième fois à cause de ses talons.

Je préfère qu'on se réfugie dans le bâtiment où notre voiture nous attend. Les autres hommes de Brown ne tarderont pas à rejoindre la propriété. Je doute qu'ils viendront à la notre poursuite.

Merde! — elle s'arrête me faisant arrêter à mon retour — Mon talon s'est cassé — souffle-t-elle en découvrant les dégâts de sa paire.

Il nous reste une cinquantaine de mètres avant de rejoindre la bagnole et elle ne pourra pas avancer dans cet état, déjà elle nous ralentissait avec ses talons. Je n'imagine pas les pieds nus sur ces cailloux pointus.

J'essaye quand même de la faire avancer en la tirant doucement ce qui fait relever ses yeux noisettes en ma direction le tout en me fusillant avec un visage serré. Je retente une deuxième fois de la tirer, elle trébuche puis une grimace de douleur prend place sur sa figure alors que sa main se pose rapidement sur sa cheville.

T'es complètement con ou quoi merde, tu ne vois pas que j'ai mal?

— Tu n'avais qu'à porter des baskets.

— Tu n'avais qu'à te la fermer.

Mes yeux se baladent autour de nous pour vérifier si on est en danger ou si un des garde du corps de Brown nous a suivi. On ne sait jamais avec ces chiens du gouvernement. Assuré par l'absence des hommes, je me concentre sur l'état de la gamine qui pleurniche. Ma main se détache de la sienne et croise mes bras.

Elle se penche pour enlever son talon, la douleur à la cheville lui empêche de trouver un bon équilibre. Sans que je bouge d'un poil, je la regarde galerer. Je parcours ses longues jambes et remonte très lentement admirant chaque parcelle de sa douce peau. Au niveau de ses cuisses, sa robe est légèrement remontée, suite à la position dans laquelle elle se trouve, dévoilant pas mal de choses. Mes yeux restent plantés à cet endroit. Je ne devrais pas faire ça putain. Au moment où je décide de détourner mon regard, des détails m'attirent à nouveau. Des cicatrices.

Mes lèvres se serrent et je me retourne une bonne fois pour toute. J'aurais dû détourner mon regard plus tôt cazzo. ça m'aurait éviter de penser de quelle manière elle se les procurait.

Aie — grogne la brune en tombant suivit d'un souffle d'agacement

Je me retourne, la retrouvant assise par terre, avec tout espoir perdu. On ne peut pas rester ici encore longtemps, de plus elle n'a pas enlevé ses talons. Il faut qu'on parte de suite. Une idée me parvient alors que j'aurais préféré éviter cette situation.

Cazzo quanto rompe le palle

( putain qu'est-ce qu'elle casse les couilles)

T'arrives à te lever?

BROKENWhere stories live. Discover now