2 - Blanche

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Maître s'est mis en tête de trouver une nouvelle soumise. Je dois bien avouer que l'idée me déplaît un peu. J'ai eu la sensation à cette annonce que nous ne le satisfaisions pas assez Ysée et moi, et je me suis sentie décevante et inutile.
Maître m'a rassurée, comme il sait si bien le faire et ses paroles m'ont vraiment fait du bien, mais je ne peux m'empêcher de ressentir de la jalousie envers cette nouvelle fille qu'il n'a pourtant même pas encore choisie. Je sais que je ne devrais pas penser ça mais j'espère qu'il sera finalement déçue d'elle et qu'il revienne sur son idée de rajouter une personne dans notre histoire. Trois c'est très bien, parfait même. Deux c'est trop peu, quatre trop nombreux. Enfin d'après mon avis, mais c'est celui de Maître qui compte alors peu importe. Je sais qu'au fond il a sans doute raison. Mais je ne peux m'empêcher de me demander ce qu'a ressenti Ysée quand je suis arrivée dans leur relation. Ça ne m'étonnerait pas qu'elle l'ait parfaitement géré. Ysée gère tout parfaitement. Surtout ses propres émotions. J'envie et admire sa capacité à ne pas se laisser submerger.

Aujourd'hui nous sommes en semaine, Maître travaille. Je l'attends seule à la maison. Ysée aussi travaille. Elle, elle peut, car sa relation est différente que celle que j'entretiens avec Maître. Elle est sa soumise, tandis que je suis son esclave.

Mon téléphone qui sonne me sort de mes pensées. Je repose l'éponge et l'assiette que j'étais en train de laver, m'essuie les mains et fonce sur mon portable. Mais mes épaules s'affaissent désespérément quand je vois que ce n'est pas le nom que j'attendais qui y apparaît. Je refuse l'appelle et vais finir la vaisselle. Je jette des coups d'œil à l'horloge régulièrement. Il ne devrait pas tarder. J'attends tant son retour. Me séparer de lui quelques heures est toujours un déchirement. Heureusement qu'il me donne des taches à accomplir dans la journée, sinon je crois bien que je déambulerais comme un zombie toute la journée, ou bien je resterais couchée.

Finalement, j'entends la clef dans la serrure. Ce son pourtant léger ne m'échappe jamais.
Aussitôt je me précipite dans le couloir de l'entrée et me mets à genoux, mains sur les cuisses, paumes vers le plafond, tête baissée. Je vois ses chaussures entrer, et la porte se refermer. Je l'entends retirer sa veste, et enfin s'approcher de moi. Il pose sa main sur ma tête et ce simple contact réchauffe tout mon être.

-Bonsoir ma chère esclave.

Je relève enfin les yeux vers lui, et lui sourit de toutes mes dents, ne pouvant cacher ma joie de son retour.

-Bonsoir Maître. Avez-vous passé une bonne journée?

Il me sourit en retour et me fait signe de me relever. Il glisse son index dans l'anneau de mon collier pour me rapprocher de lui et embrasse ma bouche.

-Oui très bonne. Mais elle est encore meilleure maintenant que je suis ici avec toi, et elle le sera encore davantage quand Ysée nous aura rejoint. Mais je n'ai pas envie de l'attendre pour commencer.

Et sur ces mots il saisit mes cheveux pour pencher me tête en arrière et vient glisser son autre main entre mes cuisses.

Menottes et Panache (en pause) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant