56 - Blanche

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Nos langues se mélangent sur la queue en érection de Maître et ses mains se perdent dans nos cheveux pour enfoncer tour à tour son sexe au fond de nos gorges. Si j'ai l'habitude, Séraphine, elle, s'étouffe très rapidement dès qu'il va trop loin dans sa bouche. Il la laisse se reculer à chaque fois et ne la force pas, lui permettant de trouver son rythme. Moi en revanche il ne me laisse en aucun cas reprendre ma respiration et va jusqu'au plus profond qu'il est possible. Avec le temps mes réflexes nauséeux se sont atténués et les gorges profondes sont même devenues un réel plaisir pour moi. J'aime donner à Maître tout ce que je peux pour son plaisir et me surpasser à chaque fois.
Au bout d'un moment je sens que Séraphine commence à fatiguer, même si elle essaye de le dissimuler. Mais j'imagine parfaitement la douleur dans sa mâchoire et dans ses genoux. Elle halète et bave comme une petite chienne... ce qui ne me laisse pas indifférente, et je sais que Maître aussi aime ce genre de vision de sa salive coulant sur sa poitrine, sur ses vêtements et sur le sol.

Soudain, Maître me tire violemment par les cheveux pour me lever et plongeant ses yeux droit dans les miens il m'ordonne:

-Les attaches bordeaux.

Je comprends immédiatement ce qu'il me demande. Il me lâche, aussi brusquement qu'il m'a attrapée et je perds légèrement l'équilibre avant de me précipiter jusqu'à un tiroir du buffet pour en sortir des menottes épaisses en cuir reliées par des chaînes. Deux paires: une pour les cheville et l'autre pour les poignets. Séraphine veut regarder ce que je fais mais à peine tente t'elle de tourner son visage vers moi que Maître le lui interdit en empoignant sa tignasse rousse pour qu'elle continue de le sucer.

Je retourne vers eux et tend respectueusement à Maître les attaches. Il les prend et relève Séraphine de la même manière qu'il l'a fait pour moi. Son mascara a coulé. Je sens mon entre-jambe s'humidifier encore un peu plus.

-Tes poignets.

Séraphine s'exécute en lui tendant avec un visage que je devine à la fois intimidé et excité.
Maître lui attache les poignets et sans prévenir lui soulève les bras pour suspendre la chaîne qui relie les deux menottes au crochet du plafond auquel j'ai été tant de fois suspendue. Mais à voir l'expression de Séraphine on dirait bien qu'elle ne l'avait pas remarqué. La chaîne est suffisamment longue pour qu'elle touche encore le sol... mais sur une pointe des pieds peu confortable. Maintenant qu'elle ne peut plus s'échapper, il entreprend de lui retirer ses vêtements, et très vite elle se retrouve en sous vêtements. Son soutient-gorge ne peut plus être retiré maintenant que ses mains sont attachées. Mais si sa culotte le peut, il lui laisse pourtant.

Maître se tourne alors vers moi, la deuxième paire d'attaches dans les mains. Je m'attends à ce qu'il m'ordonne de lui attacher les chevilles, mais au lieu de ça il me demande à mon tour mes poignets. Bien-sûr j'obéis sans hésitation et il me menotte à mon tour, serrant au maximum les bracelets de cuir qui sont censés être adaptés à des tailles de chevilles. Et soudain, il reproduit le même schéma et vient soulever mes bras pour m'attacher au crochet. Le même. Face à Séraphine. Sur la pointes des pieds, nous ne pouvons pas nous écarter l'une de l'autre et sommes donc littéralement collées, son corps presque nu contre mes vêtements. Mes cuisses commencent à être trempées, puisque qu'aucune culotte -je n'en porte jamais selon la volonté de Maître- ne peut retenir la cyprine qui commence à s'échapper de mon sexe.
Ni elle ni moi ne savons où poser notre regard. Ses joues sont passées à l'écarlate.
Maître me déshabille également. Et je ne suis donc qu'en soutient gorge.
Avec Ysée ça aurait été différent, mais sa timidité se transmet et je suis tout autant intimidée... même si excitée. Je me demande ce qu'il en est pour elle. Même si elle est hétéro, est ce que je la dégoûte? Après tout elle a quand même fait certaines choses avec Ysée la dernière fois, alors je prie pour qu'elle ne soit pas entrain de vomir intérieurement à l'idée d'être collée à mon corps nu... Cela me rendrait vraiment triste, et je perdrais le peu de confiance que j'ai commencé à placer dans cette nouvelle relation.

Je vois les doigts de Maître glisser sur les hanches de Séraphine et ses pouces se prendre dans sa culotte pour le faire glisser le long de ses jambes. Elle rougit de plus belle.
Il se met à côté de nous deux, et glisse sa main -qui tient la culotte- entre nos deux visages.

-Ouvre.

Nous ne savons pas à qui il s'adresse mais nous obéissons et ouvrons nos bouches simultanément. Il glisse alors une partie de la culotte dans la bouche de Séraphine, et l'autre moitié dans la mienne, formant une sorte de baillon et de baiser à la fois. Nos visages sont encore plus proches l'un de l'autre. Nos lèvres se frôlent et le souffle de nos narines se mélangent. Pour la première fois, nous nous regardons dans les yeux. Profondément. L'instant est presque figé dans le temps et dans une sphère d'érotisme insoupçonnable...

Soudain, Maître nous donne une fessée en même temps, moi avec sa main droite -plus forte-, et nous poussons un gémissement de surprise (et sans doute un peu de douleur pour Séraphine) à moitié étouffé par le tissu sur nos langues, en nous collant un peu plus l'une à l'autre par réflexe en essayant de fuir le coup.

-Bien. Nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses.









insta: orcha.a

Menottes et Panache (en pause) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant