44 - Séraphine

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-Tais-toi. Depuis que tu es arrivée ici dès que tu ouvres la bouche tu t'enfonces. Nous savons tous les deux que je dis la vérité, alors arrête de vouloir te faire passer pour une femme fière et sage, alors que ta place est en cet instant sous la table à mes pieds, la langue seulement occupée à avaler ce que je te donne.

Je suis tellement sidérée par ses propos que je ne trouve absolument rien à répondre. Je reste figée sur la chaise à le fixer, la bouche entrouverte et les joues en feu. Et ce n'est pas la seule chose qui brûle dans mon anatomie. Je serre désespérément mes cuisses l'une contre l'autre pour faire taire les pulsions de mon entre jambe. J'ai envie de lui. Atrocement. Mais je ne veux pas qu'il me fasse de cunni, je n'ai pas envie qu'il tente de le faire jouir, ni qu'il soit doux. J'ai envie qu'il me saisisse par les cheveux pour me jeter à plat ventre sur cette table, remonter ma robe et descendre ma culotte sans demander mon avis, me fesser et s'enfoncer en moi sans la moindre pitié.
Je dois arrêter de penser à ça. Je dois rester concentrée. Je dois me calmer. Je dois me calmer! Mon coeur pourtant ne cesse de battre si fort dans ma poitrine.

Il continue de me toiser et son regard ne m'aide en rien à calmer mon désir, loin de là.
Mais enfin, il brise le silence:

-Deux mois.
-...qu...quoi?
-Le contrat. Deux mois. Ça sera largement suffisant pour voir si nous sommes compatibles. Si tout ceci est possible. Et surtout, si tu réussis à tenir le coup.
-...je... d'accord...

Je suis vidée, sans la force de négocier quoi que ce soit dans un sens ou dans l'autre, je n'arrive plus à réfléchir. Je ne pense qu'à ses mains sur mon corps, autour de la gorge et emmêlées dans mes cheveux. Je ne pense même plus à Blanche et Ysée, je ne pense pas à demain et pas aux horreurs que j'ai imaginé tout à l'heure. Je ne pense qu'à des choses beaucoup plus chaudes et transpirantes.

Je prends fébrilement le stylo sur la table et ouvre le contrat à la bonne page pour m'apprête à signer lorsqu'il me retire le stylo des mains, je relève aussitôt mes yeux vers lui.

-Ce n'est pas un jeu Séraphine. Ce n'est pas juste du sexe. Si tu signes, tu m'appartiens pendant deux mois. Ton corps, ton esprit, tout ce que tu es m'appartient. Tu comprends?

Je hoche la tête lentement, et après un instant à me fixer comme s'il voulait lire mon âme, il me rend le stylo.
Je signe.

Je lui tends à son tour, et il signe.

Voilà. C'est fait. Deux mois. Il est trop tard pour revenir en arrière maintenant. Mais en fait, je n'en prends pas conscience, je m'en fiche. La seule chose qui compte c'est que je veux lui appartenir maintenant, immédiatement, tout de suite.
Comme il ne fait rien, je me lève de ma chaise et m'approche de lui. Je pose une main sur son épaule, approche mon visage tout près du siens, et de l'autre je me mets à caresser son entre jambe à travers son pantalon.
Je n'avais pas vraiment envie de prendre les devants en réalité, j'aurais vraiment préféré qu'il me fasse, mais tant pis, j'en ai trop envie.

Alors que je le regarde de la manière la plus sensuelle possible, il m'attrape subitement le poignet et se met debout, pour me dominer de toute sa hauteur en tordant mon bras derrière mon dos.

-Je te l'avais dit Séraphine. Tu as signé. Maintenant tu vas être punie pour que ce que tu as fait tout à l'heure.

Menottes et Panache (en pause) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant