STARLESS - privée d'étoiles

CHAP 12: Discussion

- Edward : Puoi lasciarci qui, la prossima a sinistra

Ce n'était pas indiqué sur son profil qu'il avait une si bonne maîtrise de l'Italien, ce garçon ne cesse de me surprendre. Je n'ai fait que contempler le paysage et apprécier le voyage. Durant tout le trajet, je n'ai pas tant prêté attention à ce qu'il faisait. Il vaguait à de diverses occupations comme discuter avec le chauffeur qu'il a l'air de toujours avoir connu, j'ai l'impression de ne pas être la seule qu'il ait trimballée aux quatre coins du monde. Je n'ai pas apprécié longtemps la ville, dès notre arrivée, nous nous en sommes écartés pour laisser place à de grands champs envahis de vaches et de brebis, c'est assez aérant comme cadre, ça me change des grandes villes.

Nos doigts se sont entrelacés et confondus durant tout le trajet, très romantique comme ambiance. Et je n'ai fait que le contempler, les cicatrices sur son visage me faisaient me sentir impuissante, tout ça s'est passé d'une telle vitesse, mais il n'a montré aucun signe de souffrance. Que ce soit durant le vol, la douane, le taxi, il m'a toujours tenu les doigts en les serrant et de plus en plus fort. J'ai eu peur à la douane qu'on nous refuse l'accès au territoire, mais c'était sans compter sur Edward, je doute encore de son existence parfois. Il a dégainé un passeport diplomatique de, je ne sais où et nous avons évité tout contrôle supplémentaire. Tout s'est passé comme sur des roulettes.

Mais depuis, il ne m'a rien dit sur notre destination finale, et je l'ai suivie comme une pauvre cruche. Je pense que si ma vie était un film d'horreur, je serais morte en première. De toute manière, j'irai n'importe où avec lui, et les mois précédents me l'ont bien prouvé, je suis devenue éperdument folle, folle amoureuse. J'espère juste que l'endroit sera confortable et conviviale, malgré la situation, j'aimerais devenir un peu plus proche d'Edward et découvrir qui se cache derrière ce détective.

- Taxi : È qui !

La voiture a ralenti au milieu de cette allée et Edward en est sorti, me disant de l'attendre patiemment à l'intérieur. Je l'ai vu payé le chauffeur puis il s'est dirigé à l'arrière afin de sortir le peu d'affaire qui nous restait du coffre, minable à voir, un sac à dos, un sac à main et un pull.
Le chauffeur est également sorti de la voiture, je pensais que c'était pour aller vérifier le coffre, mais non, il s'en est allé tout fanfaronnant avec de l'argent plein les poches.

- Edward : Tu peux sortir.

Moi qui pensais que nous allions loger une simple planque délabrée comme on peut en voir dans les séries, mais non, ce qui était face à mes yeux était bien une gigantesque villa à l'écart de toute autre résidence. Des murs en pierre taillés, un jardin de fleurs, des grandes fenêtres, rien de macabre ou de délabré. Juste la perfection.

- June : C'est ici ? l'interrogeai-je , pleine de stupeur.

- Edward : Tu as tout compris, rétorqua-t-il d'un ton moqueur.

Il avait l'air fier de voir un si grand sourire prendre place sur mon visage, c'est vrai qu'il n'en a pas vu beaucoup avec tous les bas que nous avons eu à subir. Jamais je n'aurais imaginé effleurer un tel luxe de toute ma vie, mais cet homme l'a rendue possible. Je pense que j'ai touché le gros lot !

- June : Et tu peux m'expliquer certaines choses comme pourquoi notre chauffeur a pris fuite ? Simple question, je ne sais pas si je dois m'inquiéter ou si ce sont juste les Italiens qui sont comme ça ?

- Edward : Ah ah ne t'inquiète pas, j'ai juste racheté la voiture, ce sera plus pratique pour nous niveau déplacement, me lança-t-il.