𝕯𝖆𝖒𝖊 𝖉𝖊 𝖈𝖔𝖊𝖚𝖗

6. 𝕮𝖑𝖔𝖘𝖊

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PDV EIEN

Angelina chantait si fort dans ma voiture que j'étais certain que les personnes dehors l'entendait, je la trouvais bizarrement beaucoup trop heureuse. Surtout en vue d'où nous nous dirigions, elle ne croisa pas mon regard tout le long du trajet. Sa voix angélique se dispersait partout dans ma voiture puis le calme revenait lorsque je me garais sur le parking. Nous sommes enfin arrivés.

Le cimetière de Caltabellotta

— Tu veux que je t'accompagne où tu préfères que je reste ici ? Demandais-je simplement.

— Tu me poses cette question à chaque fois Eien, tu sais bien que je préfère que tu m'accompagnes. Réplique-t-elle en me regardant enfin après plus de vingt minutes sans m'avoir lancé un seul regard.

Je laissais un petit rire gêné sortir d'entre mes lèvres avant de sortir de la voiture, comme toujours, je laissais Angelina passer devant. Cette fois-ci ses cheveux ne se balançaient pas et sa bonne humeur ne se ressentait pas dans sa démarche. Nous marchions en silence, laissant le vent parler à notre place, elle marchait plus doucement lorsqu'on commençait à arriver près de la tombe.

KIARA MORETTI

Je restais à quelques pas de là où elle se trouvait, je suppose qu'on a tous besoin d'un moment seul avec un défunt qui nous est cher, surtout lorsque cette personne est notre mère. Je pouvais entendre que des débris de mots qu'elle disait, puis quelques sanglots envahissent le cimetière. Angelina n'aimait pas qu'on la réconforte alors, je m'approchais seulement, je me mis à côté d'elle pour qu'elle se rappel que je sois là. Je restais là à écouter son cœur rempli de blessures qui n'arrivera sûrement jamais à se fermer.

Pourrais-je vivre si mes parents mouraient ? Ou si Iren mourait.

Ce genre de questions trottaient de temps en temps dans mon esprit lorsque j'étais avec Angelina, mais je n'ai jamais répondu. Le cerveau n'arrive pas toujours à savoir comment on va réagir, et encore moins le cœur qui s'attache au mieux alors que le monde s'effondre sous ses yeux.

Après quelques minutes, elle se tourna vers moi. Un faible sourire orne son visage. Quoique son mascara a laissé des traces, ses yeux n'étaient pas rouges. Je n'avais aucune idée de comment cela était possible, cette fille pouvait pleurer toutes les larmes de son corps, ses yeux ne montreront jamais leur passage. Cependant, Angelina était d'une beauté angélique, ses yeux bleus pouvaient m'emmener dans les eaux les plus profondes. Je m'y noierai avec plaisir.

Sa main était entendue dans les airs, comme pour vérifier quelque chose. Elle ferma ensuite sa main avant de mettre sa capuche. Ses mains étaient dans ses poches, et sa tête était baissée à présent, regardant le sol qui se remplissait de tache ronde.

— Rentrons, la pluie commence à tomber. Dit-elle en même temps que sa main enlaça la mienne.

— Oui, rentrons.

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PDV INCONNU

Appel entrain :

— hai capito cosa dovevi fare ? (Tu as bien compris ce que tu devais faire)

— Sì, non si preoccupi (oui, ne t'en fais pas)