24. 𝖑'𝖆𝖓𝖓𝖎𝖛𝖊𝖗𝖘𝖆𝖎𝖗𝖊

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PDV SILVANO

Bien que j'ai vingt et un ans, ma tante souhaite toujours me coiffer, comme si j'étais encore un enfant qui ne savait rien faire. J'aurais pu lui dire non, mais je n'avais aucune envie de voir son visage s'attristait, alors me voilà assis sur la chaise de sa coiffeuse. Helen vient de me plaquer parfaitement mes cheveux, et ça fait vachement bizarre car comme mes cheveux sont lisses, je préfère ne rien faire avec, alors les voir collée à mon crâne est très différent.

– Oh quanto sei bello figlio mio (Oh que tu es beau mon fils). S'exclame-t-elle avec tant d'enthousiasme que je n'avais aucune envie de lui dire que je détestais le rendu.

Elle a toujours eu une passion à ce qui est l'esthétique, mais surtout sur les hommes, je suis presque certain que c'est elle qui s'occupe des soins de Beventi. Car malgré son âge, sa peau reste toujours aussi parfaite que lorsque j'étais gamin, toutefois ses rides et ses cheveux blancs montrent bien qu'il ne va pas tarder à rejoindre l'enfer.

– Merci Tata.

La femme déposa ses deux mains sur mon visage, en me regardant avec tant d'amour que j'aurais pu crever sur le coup. Une lueur de fierté traversa ses iris bleus qui me renvoyaient à chaque fois dans des souvenirs trop douloureux. Elle m'embrassa ensuite le haut de ma tête avant de me relâcher lentement, ce geste m'était habituel, mais quelque chose était différent, sa manière de parler était beaucoup plus apaisée, tout comme son sourire qui résonne tellement pour vrai que les autres.

– Tout est bientôt fini Silvano, tout s'arrangera dans très peu de temps, et je te promets qu'à ce moment-là, tu ne ressentiras plus jamais la douleur.

– Qu'est-ce que tu veux dire par là ? La questionnais-je ne comprenant pas pourquoi elle me disait tout cela.

– Tu le sauras en temps venue, continue juste de faire ce que je te demande sans poser de questions.

Je reculais légèrement d'elle, ne sachant pas si elle essayait de me manipuler ou alors si ce qu'elle disait été simplement la vérité. Je ne devrais pas la croire, je devrais me méfier de tout ce qu'elle me dit, mais la partie de moi qui est toujours l'enfant qui s'est trouvé seule avec sa tante la croit sans aucune hesitation.

– Ne fais pas cette tête, je ne t'ai pas préparé durant quatre ans pour rien.

Quatre ans de sueur, quatre ans de préparation, quatre ans de sentiments de vengeance qui se nourrissaient de colère, de haine envers eux. Mais surtout de quatre ans où je détruisais tout ce qui me rendait heureux.

– Tu peux au moins me dire encore combien de temps je vais devoir attendre.

– Deux mois, simplement deux mois, alors soit patient et ne brûle surtout pas les étapes.

– Tu sais que le cœur brûle toujours les étapes. L'informais-je en me levant de la chaise.

Je l'entendis rire à gorge déployée, tout en se tenant le ventre. J'écarquillais des yeux surpris, tellement je m'attendais pas à cette réaction venant d'elle. Je sais bien que pour elle, les sentiments du cœur sont seulement une mascarade, une sensation éphémère mais dévastatrice, alors c'est pourquoi elle avait décidé de toujours écouter sa raison.

Mais pas tout le monde n'est comme elle, et encore moins moi.

– Oui, mais pas lorsque ses sentiments sont faux, sinon depuis belle lurette je me serais retrouvée en cloque d'Ivanoé.

Je me souviens encore la fois où ma tante était rentée complètement hilare car Beventi lui avait demandé si elle souhaiter avoir des enfants avec lui. Bien que cet homme ne mérite pas que quelqu'un ressente de la pitié pour lui, j'aurais compris qu'une personne soit touchée de la naïveté de ce vieux.

𝕯𝖆𝖒𝖊 𝖉𝖊 𝖈𝖔𝖊𝖚𝖗 Where stories live. Discover now