20. 𝖃𝖁𝕴𝖊 𝖆𝖗𝖗𝖔𝖓𝖉𝖎𝖘𝖘𝖊𝖒𝖊𝖓𝖙

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Mise en garde, ce chapitre peut contenir des actes de violence pouvant heurter certaines personnes.

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PDV IREN

Le silence entre moi et ma mère est pour une fois reposant, ce calme bien trop parfait nous empêche de le briser par nos engueulades, alors nous restons là, dans un silence inouï. Son regard fuit le mien, et sincèrement j'en suis reconnaissante, son coup de fil inattendu ne présume aucune bonne nouvelle, et encore moi car elle souhaitait prendre le café avec moi. la brunette n'allait pas tenir longtemps dans ce silence qui la ronge petit à petit, alors il est préférable que j'en profite pour le moment.

Je pouvais apercevoir sa bouche s'ouvrir mais aucun son n'en sortit, sa tasse est encore remplie, mais il n'est plus aussi chaud qu'il y a dix minutes. Je n'ai plus rien à boire, toutefois je reste encore à l'autre bout de la table, tout en fixant ma tasse verte pour faire passer le temps.

Mon téléphone se mit à vibrer, brisant ce silence parfait dû à un coup de fil de Sam. Et pour la première fois depuis que je suis arrivée ses yeux bruns me fixèrent, je coupais directement le son de mon téléphone, Sam pouvait bien attendre quelques minutes.

Cependant, son coup de fil se suivit de nombreux messages me demandant de le rejoindre d'urgence. Ne comprenant pas ce qui se passait, je me levais en direction de la sortie mais ma mère m'arrêta.

– Tu comptes vraiment partir alors que je t'ai appelé pour te parler.

Son regard sérieux m'agaçait déjà, si elle avait tellement envie de me parler, elle aurait pu le faire lorsque je suis arrivée. Je pouvais encore sentir les vibrations de mon téléphone dans ma poche arrière, mais je restais planté là, attendant que ma mère me dise enfin ce qu'elle a tant eu du mal à dire.

– Je peux concevoir que tu n'aimes pas ta famille.

Mes sourcils se froncèrent juste en entendant les premières paroles qu'elle prononça, n'avait-elle vraiment pas vu mes nombreuses tentatives de leur montrer mon affection durant de longues années pour qu'à la fin, on me reproche le contraire ?

– Mais je n'aurais jamais cru que tu aurais laissé ton frère subir tout ça.

– De quoi tu parles ? Lui demandais-je confuse.

Je n'avais aucune idée de quoi ma génitrice me parlait, car la dernière fois que j'ai vu mon frère, il allait parfaitement bien. Le visage de ma mère se crispa dû à la colère qui commençait à brûler dans ses iris, elle se leva brutalement de sa chaise, la faisant grincer contre le carrelage parfaitement blanc. Ma génitrice s'approcha de moi et attrapa mes épaules à l'aide de ses deux mains, se simple contacté me fit frissonner. Son toucher reste doux, malgré ce sentiment de colère mélangée à je ne sais quoi, et sincèrement cela m'avait presque manqué.

– Oh arrête de faire semblant ! Tu connais bien ton père lorsqu'il est déçu !

Ma mère me secoua, comme si elle essayait de me remettre les idées en place, et ce n'est seulement à ce moment-là que je me souviens du regard brûlant de déception et de colère sur le visage de mon père lors du dernier jour d'entrainement.

– Où est Eien ? La questionnais-je avant de retirer ses mains à cause de ses ongles qui s'enfonçaient dans ma peau.

Des larmes coulent le long des joues de ma mère, et la seule vue de ce visage remplie de tristesse suscite une sensation désagréable dans mon cœur. Je n'ai plus vu ma mère pleurer depuis la mort d'Orianna, comme si son cœur s'était transformé en pierre, ou qu'il avait disparu à tout jamais.

𝕯𝖆𝖒𝖊 𝖉𝖊 𝖈𝖔𝖊𝖚𝖗 Where stories live. Discover now