22. 𝕿𝖗𝖔𝖎𝖘 𝖍𝖊𝖚𝖗𝖊𝖘 𝖉𝖚 𝖒𝖆𝖙𝖎𝖓

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PDV IREN

Mes paupières devenaient de plus en plus lourdes à chaque minute qui passait, je me forçais à déposer ma tasse de thé sur la table basse et de baisser le volume de la télévision pour que je puisse dormir. La douceur de mon plaid ne me donnait aucune envie de me lever pour rejoindre mon lit, alors je m'allongeais tout en remontant ma couverture jusqu'au-dessus de ma bouche. 

toutefois, lorsque mes yeux étaient finalement fermés, le son de ma sonnerie résonna, prise de fatigue, je ne me levais pas, et puis la personne pouvait bien attendre le lendemain pour venir me déranger. Mais elle ne semblait pas être du même avis, alors elle frappa plusieurs fois, jusqu'à ce que je perde toute envie de dormir à cause du boucan.

– Iren ? Ouvre s'il-t-plaît.

La voix de Silvano à travers ma porte n'annonçait rien de bien, je savais que cet homme aimait bien déranger les personnes qu'il côtoie, mais jamais à trois heures du matin, surtout après une mission si intense. J'aurais parié qu'il se trouvait dans son lit depuis vingt-heurs à dormir comme une marmotte, mais non, Silvano tambourinait frénétiquement à ma porte.

– Silvano ? Mais qu'est-ce que tu fous là ? Et qu'est-ce qui t'arrive ?

Mon regard examinait ses vêtements tachés de sang, tout comme son visage qui laissait paraître un sentiment de malheur, une souffrance si profonde qu'elle ne guérira sûrement jamais. Il posa délicatement son front sur mon épaule gauche sans me répondre, sa respiration était lente contrairement à son cœur qui battait si fort que le mien se perdait ses battements

Prise par surprise, je ne bougeais pas. Je n'avais aucune idée de ce que je devais faire, ou ce que je devais dire, alors je restais là sans rien faire jusqu'à ce qu'il reprenne un minimum ses esprits. Je tapotais doucement ma main sur son épaule, comme pour le réveiller, mais la seule chose qu'il fit était de placer sa main sur ma mienne pour que j'arrête.

– Je peux rester ici ? S'il te plaît. Me demanda-t-il après plusieurs minutes où les battements de nos cœurs et le son de nos respirations vibraient dans mon hall.

Maintenant, c'était moi qui ne voulais pas répondre. Je ne voulais pas être avec lui ou quelqu'un d'autre, mais en même temps je ne me voyais pas lui dire non en vue dans l'état dans laquelle il était. Surtout que le connaissant, si je le laisse partir comme ça, ont le retrouverait mort dans sa bagnole.

– Seulement pour ce soir.

– Merci. Murmura-t-il si bas que sa respiration chatouilla ma nuque.

Un lourd silence inonde la pièce, tout comme l'horrible d'odeur du sang de je ne sais qui. Je lui tapote de nouveau sur son dos en lui disant d'aller prendre une douche, mais rien n'y fait, Silvano resta immobile.

— Tu fais chier. Soufflais-je un coup dans ses jambes. — Bouge toi le cul, je dois fermer ma porte.

L'homme décida enfin d'entrer complètement chez moi, toutefois il ne lâcha pas ma main dont nos doigts étaient entrelacés. Malgré le sang qui tachait ma main, je tenais la sienne comme s'il allait tomber ou fuir je ne sais où, si je finis par le lâcher. Après avoir fermé à double tour ma porte, je l'emmenais dans la salle de bain où la température était beaucoup plus basse que le reste des pièces.

𝕯𝖆𝖒𝖊 𝖉𝖊 𝖈𝖔𝖊𝖚𝖗 Where stories live. Discover now