23. 𝕬𝖒𝖔𝖗𝖊 𝖒𝖎𝖔

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PDV INCONNU

Une semaine avant.

L'odeur de l'alcool me brûlait les narines, mais je me forçais à me concentrer sur elle. La voir devenait de plus en plus fatigant, tout comme ses ordres, ses demandes ou même le son de sa voix. Elle me souriait comme si tout était normal alors que nous savons pertinemment que nous finirons par détruire ce que nous entamons.

– Tu ne bois pas ?

– Est-ce que j'ai la tête à boire du rhum à midi ? Répliquai-je en m'affalant dans un des canapés en cuir brun.

– Tu vas vraiment me laisser boire toute seule ?

Sa voix aiguë commençait réellement à me casser les couilles, malgré les années à l'entendre et à la supporter, plus le temps passait, plus je me rendais compte que cette femme était un démon sur terre.

– Oui.

– Je te connaissais beaucoup plus jouer.

Je la fixais avec lassitude, je devais partir d'ici au plus vite, l'odeur présente me donnait la gerbe, et sincèrement, je n'avais plus aucune envie de jouer à quoi que ce soit. Tant bien même mes contestations, elle avança de nouveau le verre vers moi en me souriant, comme toujours.

– Tu me laisseras tranquille si je bois ?

– Si ça peut te faire plaisir. Ajouta-t-elle alors que je déversais tout le contenu dans ma gorge.

Un petit gloussement quitta ses lèvres parfaitement rouge, et ce simple son me faisait regretter le fait d'avoir accepté de la voir. Mais comme toujours, je restai là, à l'écoute me donner des ordres, à me rappeler que la seule chose que je devais ressentir était une haine profonde pour eux.

– J'aurais besoin que tu me ramènes une cargaison.

– De quoi cette fois-ci, de la drogue ? D'organes ? Ou d'humains ? Ajoutais-je avant de laisser tomber ma tête en arrière.

– D'armes.

La femme se leva puis se dirigea vers moi, elle me fixait avec tant de tendresse que mon coeur aurait fondu si je n'étais pas fatiguer de ces manies. Elle posa ses mains autour de mon visage, ses ongles vernis s'enfoncèrent légèrement sur le haut de mes joues. Elle me sourit comme toujours, me rappelant seulement que je ne pourrais jamais lui dire non, car je suis un pantin et qu'elle était le marionnettiste.

– Ne fais pas cette tête, tu sais bien que si je te demande quelque chose c'est que tu en es capable.

Je la fixais en silence durant de court instant avant de laisser échapper un long soupir. Cette femme est un comme un fillet dans l'océan, et naïf que j'étais, j'ai foncé tête baissait dedans, et me voilà bloqué et cela malgré tous les efforts que j'ai faits pour m'échapper, je finis toujours par m'emmêler encore plus.

– Je sais. Répliquais-je en retirant ses mains de mon visage. – Dit moi juste quand et où et j'y serai.

– Je savais que tu le ferais, et ne t'en fais pas je te dirais tout ce soir, à table. Disait-elle en retournant à son bureau.

– Je ne serais pas là ce soir, envoie-moi par message toute les coordonner.

– Et pour quelle raison.

Je lui lançais un clin d'oeil avant de me relever pour sortir d'ici, cette femme n'était pas la seule à avoir des choses à régler.

– Ne t'inquiète pas pour ça, ça va te plaire.

𝕯𝖆𝖒𝖊 𝖉𝖊 𝖈𝖔𝖊𝖚𝖗 Where stories live. Discover now