29. 𝕳𝖊𝖆𝖗𝖙𝖑𝖊𝖘𝖘

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PDV SILVANO

La dernière fois que j'avais mis les pieds dans un hôpital était lors de la mort d'Eien, je pouvais encore entendre les pleurs qu'elles n'étouffaient plus, résonner dans le couloir vide.

Toute fois, ce n'était pas Iren qui était à mes côtés, mais ma tante qui emprisonnait mon bras avec le sien, comme pour s'assurer que je ne prendrais pas la fuite pour rejoindre Iren.

Qui je n'avais plus vu après notre dernière mission, elle ne cessait de me dire qu'elle était occupée avec ses parents. Et je n'avais aucune envie d'émettre un séparément entre eux, ils avaient besoin de temps ensemble pour se remettre complètement de cette perte.

Mais ce n'est pas pour autant qu'être loin d'elle me réjouissait. Puisque depuis qu'elle n'est plus en ma présence, je me retrouve à marcher dans ce couloir dans un blanc presque intact dont l'odeur de désinfectant m'irrite un peu plus à chaque fois.

Bien qu'un silence sinistre annonçant sans aucune incommodité la mort prochaine des personnes ici, le bruit des talons de ma tante contre le sol résonnaient dans le hall. Permettant à Beventi, qui lorsque les dix heures sonnaient, laissait sa porte entre-ouverte pour se jeter sur la femme qu'il aime.

Je ne comprenais pas vraiment le souhait si incitant de venir ici, quasiment tous les jours, afin de rendre visite à cet homme dont je n'ai même de bons liens avec.

Ce n'est pas comme si je le voyais comme une figure paternelle.

Mais comme à chaque fois que ma tante me demandait de faire quelque chose, je m'exécutais sans jamais remettre en question la bonté de son acte. Car elle était ma famille, et que sans elle, je ne serais pas en vie.

À un certain moment, je voulais lui désobéir, faire comme bon me semble pour une seule fois dans ma vie. Mais quelque chose en elle finissait toujours par me convaincre de rester près d'elle. De revenir comme si je ne pouvais plus prendre de bouffée d'oxygène sans qu'elle soit là pour m'aider.

Ou alors, car j'avais encore espoir que ses mots qu'elle m'avait tant répétés soient réels. Que ma haine qui s'est dissipée sans mon accord soit réelle.

– Je n'aurais jamais cru que savoir qu'il est au bord de la mort me toucherait.

La voix de ma tante résonnait alors qu'elle ralentissait le pas, mon regard se pose sur elle tandis que le sien se perdait un peu plus.

– Je pensais que tu ne tombais pas amoureuse, ajoutais-je malgré moi.

Je savais bien qu'on ne choisit en aucun cas de qui notre cœur s'attache, je n'aurais pas choisi de tomber pour le charme d'Iren. Mais me voilà bien en train de penser à elle à chaque instant de ma vie.

Alors que nous étions à deux pas d'arrivée devant la chambre du vieux, ma tante s'arrêta de marcher soudainement. Le bruit de ses talons grinça contre le sol, permettant de se mettre en face de moi.

Elle lâcha mon bras, avant qu'elle ne passe ses doigts dans ma tignasse, un regard condescendant posé sur moi. Un faible sourire orna ses lèvres, qui pour la première fois n'étaient pas rougeâtre dû à son rouge à lèvres.

– Et je pensais que tu ne comptais pas tomber amoureux de la personne dont tu vas détruire la vie.

Un blanc sinistre s'installa alors que mon cœur rata plusieurs battements, rendant l'air plus irrespirable. Car la vérité est toujours plus difficile à entendre qu'un mensonge.

Et celui-là est plus douloureux que toute vérité qu'on m'a annoncée, même lorsque j'ai appris que la mort de mes parents a été commis par le père d'Iren. Le simple fait de savoir que dans très peu de temps, je vais devoir la quitter m'arrachait le cœur.

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⏰ Last updated: Oct 14, 2023 ⏰

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