[L.3] LOVE & POETRY

Chapitre un : Luka

J'étais juste de l'autre côté de la fenêtre, à cinquante centimètres du carreau, assis, caché dans la pénombre, les mains serrant mes cuisses pendant qu'elle se masturbait.

    Bordel ! Qu'elle est si belle.

    Elle ne m'appartient pas encore mais qu'elle le veuille ou non, elle finirait par sombrer. Elle le refera. Ce n'est qu'une question de temps.

    Les cheveux emmêlés éparpillés sur l'oreiller et sur sa poitrine, ils se soulevaient au rythme de sa respiration saccadée. Les jambes écartées, elle ne prenait pas le soin de se cacher sous la couette. Elle fait ça à découvert, ignorant que j'étais là, dans l'obscurité. Ses hanches se balançaient, faisant danser son corps et voler l'oiseau qui est tatoué au niveau de sa hanche. Sa main entre ses jambes, je pouvais l'entendre haleter. Ses seins rebondissaient, sa main gauche maltraitait son téton gauche. Je passais ma langue sur mes lèvres. Je voulais être cette main, ma bouche contre ses lèvres, goûter sa chatte si chaude et la faire jouir avec ma langue.

    Son corps faisait cette danse sensuelle qu'elle seule est capable de faire.

    Elle jouit, secouée par des spasmes et pencha la tête en arrière. Ses gémissements, je pouvais les entendre. Ils faisaient vibrer mon corps, durcir ma bite. Mes yeux glissaient sur son corps, me rappelant tout ce que j'avais déjà possédé. Son ventre légèrement musclé, ses cuisses fermes, ce cul légèrement rebondi et ses seins faits pour ma bouche. Ses cheveux sont plus longs, son teint plus hâlé et sa cambrure légèrement plus marquée mais sa chatte... Elle ne changerait jamais pour moi. J'avais manqué de vigilance et un autre s'en était emparée mais elle me reviendrait. Elle est à moi et j'aurai tout le plaisir de la punir.

    Mes yeux épousaient les formes de son corps jusqu'à son visage. Son expression de satisfaction trahissait le petit orgasme qu'elle venait d'avoir. J'avais envie d'ouvrir cette fenêtre et de m'immiscer dans son lit pour l'embrasser sans aucune douceur et sentir sa respiration chaude contre mes lèvres.

    Bientôt. Laissons-lui croire qu'elle a cette liberté de choisir l'homme qu'elle mettra dans son lit.

Je suis de retour et je ne compte pas te partager.

    Ses jambes tombent sur le matelas, elle sourit trahissant cet extase et calme sa respiration.

    Utilise tes jouets. Ma bite est en feu. Je meurs d'envie de me glisser entre ses jambes, en elle. Après ce léger plaisir, elle devrait être étroite et parfaitement mouillée. Bordel, je la veux...

    A côté de moi, la pluie tombe drue. C'est un véritable déluge mais cela ne m'empêche pas de rester là, dans la fraîcheur de l'hiver à la contempler. Il fait encore froid, nous sommes en plein hiver. Normalement c'est des flocons de neige que l'on devrait voir.

    Elle éteint la lumière, sort de son lit. Elle passe un jean et un sweat. Je la regarde tirer un tiroir de sa table de chevet. Son visage a changé. Elle n'est plus au septième ciel. Il s'est assombri comme si le vent avait apporté les nuages sur son île. Elle plonge sa main dans le tiroir et en ressort une arme. Un révolver.

Qu'est-ce que tu fais ?

Les lumières de la ville éclairent son visage. Des larmes coulent comme des diamants le long de ses joues. Elle vérifie le chargeur avant de le coincer dans son dos. On sait tous que ce n'est pas l'endroit le plus agréable mais le plus pratique. Elle relève sa capuche sur sa tête, prête à sortir.

    Je la suis le long des murs sur l'échafaudage métallique. Je place mes pas à des endroits stratégiques pour ne pas me faire entendre. Elle attrape une bouteille sur le comptoir et claque la porte d'entrée. J'essaye de voir si elle monte ou descend les escaliers. Dans le cas où elle les monte, je devrais être plus rapide pour me cacher sur le toit. Elle monte. Je ne fais plus attention au bruit de mes pieds, l'escalier est de l'autre côté du bâtiment, elle ne m'entendra pas. Je monte les marches quatre à quatre, la pluie commence à s'infiltrer à travers mon sweat et mon jean.