2.Réflexion solitaire: Camus

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Dédicace : pour ShaSei72 et G_Crystal_13 , en espérant que vous apprécierez la lecture. Je vous en promets au minimum un second sur ce personnage.

Correctrice : Clina

Personnage : Camus du verseau

Mention de : Mû du Bélier, Kiki, Hyoga du Cygne, Isaak du Kraken, Shun d'Andromède,  Shion du Bélier, Shaka de la Vierge

Ship : aucun

Type d'écrit : introspection, réflexion

Arc temporel : comme pour les autres recueils, quelques années après la fin de la guerre contre Hadès, quand ils sont tous revenus à la vie. Cet OS se passe parallèlement à l'OS n°20 du recueil Fragments d'âmes

Lieu : Sanctuaire

Autre : Il y aura un autre OS sur Camus.

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Camus observait les temples en contrebas baignés par la lumière du soleil hivernal. Il faisait chaud selon ses critères à lui. Ô ce n'était pas insupportable non plus. Il savait qu'on imaginait qu'il ne supportait pas une température supérieure à zéro degré. Ce n'était qu'un mythe. Il supportait très bien la chaleur, même s'il n'irait pas de lui-même se promener en plein désert saharien. Il n'en ferait pas pour autant un malaise non plus. Bien sûr pour le Verseau, hiver rimait avec neige, vent, glace et feu dans la cheminée. Et même si personne ne trouverait rien à redire s'il faisait un feu dans la partie habitation de son Temple, cela serait purement inutile. Il faisait naturellement assez doux en Grèce. Mais la neige lui manquait. Le calme qu'on ressentait perdu sur la banquise en Sibérie et la solitude qui lui offrait le silence était des trésors à ses yeux. Surtout s'il comparait avec le Sanctuaire, où il était rarement tranquille. Pourtant extérieurement, il n'était pas des plus aimables et sociables. Il gardait son expression neutre et froide tout le temps, surtout en présence des autres Guerriers Sacrés d'Athéna. Même face à sa Déité protectrice, il restait cet homme insensible et illisible extérieurement.

Un fin sourire amusé naquit sur ses lèvres alors que ses yeux bleus observaient l'agitation en contrebas. Qu'il était simple de berner son monde quand on contrôlait ses réactions physiques, ses émotions et ses expressions à la perfection. Personne ne pouvait se vanter de savoir ce qu'il pensait. Enfin peut-être que Mû avec ses dons télépathiques pourrait y arriver s'il ne prenait garde en sa présence. Mais le Bélier n'était pas du genre à fouiller l'esprit des autres. Ni même Shaka qui avait des dons similaires à Mû. Et le Grand Pope préférait sûrement ne pas savoir ce que pouvait bien penser l'élite du Domaine Sacré. Le regard de Camus fut attiré par les mouvements désordonnés de Kiki quelques temples plus bas qui essayait de convaincre son Maître qu'il n'avait probablement rien fait de mal. Le sourire du Verseau s'accentua. Cela lui rappelait quelques souvenirs de sa vie en Sibérie avec ses propres disciples. Qu'il avait parfois été compliqué de rester sérieux et sévère face à leur mine enfantine déconfite pour une petite bêtise. Camus se fit la réflexion qu'il devrait peut-être une fois inviter Mû pour le café ou le thé et discuter de leurs disciples respectifs. Cela serait enrichissant et divertissant. De plus, le Verseau savait qu'il devait aller vers ses frères d'armes un peu plus.

Camus fit demi-tour, et il retourna dans la fraîcheur et le silence de son Temple. L'Armure d'Or du Verseau brillait doucement sur son socle au milieu de la pièce principale. Il prit quelques minutes pour l'observer. C'était étrange de revenir à la vie et de la porter à nouveau. Camus savait le lien étroit entre le porteur et l'armure, ainsi qu'avec leur constellation protectrice. C'était un lien que seul la mort pouvait dissoudre. Et avec étonnement, il constatait qu'il ne s'était pas totalement évaporé malgré ses nombreuses morts. Son Armure lui restait fidèle et attachée. Il approcha lentement et ses doigts caressèrent brièvement le métal légèrement chaud, dont émanait une douce énergie. Il y avait quelque chose de réconfortant à l'avoir près de lui. Elle était une part de son identité et de sa vie. Dans un sens, il lui devait énormément et il en avait conscience. N'avait-elle pas accepté de protéger son disciple et de le soutenir quand il l'avait fallu ? Elle avait réagi avec le même attachement que Camus avait pour Hyoga. Un autre sourire se dessina sur ses lèvres. Celui-ci était un peu ironique et amère.

Fragments d'OrWhere stories live. Discover now