Fragments d'Or

17. Visite au sixième Temple: Shaka & June

Correctrice : Clina

Personnages : Shaka de la Vierge, June du Caméléon

Mention de : Camus du Verseau, Seiya de Pégase, Shun d'Andromède, Ikki du Phoenix, Athéna, Shaina de l'Ophiuchus, Marin de l'Aigle, Aiolia du Lion

Ship : mention de June/Shun, Shaina/Seiya et Marin/Aiolia

Type d'écrit : fraternel

Arc temporel : comme pour les autres recueils, quelques années après la fin de la guerre contre Hadès, quand ils sont tous revenus à la vie.

Lieu : Sanctuaire, le Temple de la Vierge

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Shaka inspira lentement. La sérénité l'habitait comme toujours quand il sortait de méditation. Cela étant, personne ne pouvait se vanter d'avoir vu le Saint d'Or de la Vierge s'énerver ou perdre le contrôle de ses émotions. Et à ce jeu-là, Camus n'était pas facilement lisible non plus. Mais ils étaient très différents. Le Verseau était neutre et froid pour contrôler ses émotions. La Vierge avait acquis un certain niveau de sérénité et de paix intérieure, qui lui permettait de se détacher de certaines choses et de ne pas être influencé par des émotions violentes et imprévisibles. C'était un calme serein qui n'avait rien de neutre et froid. Même si certains disaient qu'il ne comprenait rien aux émotions, aux sentiments et aux relations humaines. Shaka savait qu'ils se fourvoyaient tous. Mais il ne perdrait pas son temps à les corriger ou leur prouver le contraire. Les autres ne l'intéressaient point de manière générale. Enfin si quelques êtres faisaient exception tels que certains de ses frères de la Garde dorée, le Phoenix qui l'avait vaincu et lui avait appris à appréhender autrement le monde et qu'il considérait presque comme un ami; leur Déité protectrice à qui il devait cette nouvelle vie et qui avait son respect; Andromède à qui il avait fait don de son sang pour réparer son Armure Sacrée après la Bataille du Sanctuaire et qui devenait presque un disciple pour lui; et June du Caméléon depuis plus récemment.

La jeune Amazone lui avait plutôt fait une bonne impression lors de leur première conversation. Elle faisait preuve d'une certaine sagesse et de réflexion, et d'une connaissance des relations humaines qu'il ne pouvait pas forcément se vanter de posséder. Mais Shaka avait aussi compris qu'elle avait quelques difficultés à se sentir à l'aise en présence d'un Saint d'Or. Il en ignorait toujours les raisons, n'ayant pas forcé la discussion dans ce sens. Si elle désirait un jour lui expliquer son appréhension, elle le ferait d'elle-même et naturellement. La curiosité n'était pas un défaut de la Vierge. Et il comprenait aussi qu'il devait faire ses preuves auprès de la jeune femme et qu'il devait gagner son respect, son affection et sa confiance. Et cela ne pouvait se faire qu'avec du temps, des échanges et de la patience. Et Shaka ne manquait certainement pas de patience naturellement. Alors il lui avait laissé son espace personnel. Après leur longue conversation en cette fin d'après-midi, il s'était contenté de l'inviter à le visiter chez lui. Il n'avait imposé ni jour, ni heure. Ce n'était pas comme s'il quittait souvent son antre en dehors des entraînements, de certaines réunions entre les Ors et des missions qu'on pouvait parfois lui confier. Mais elles étaient devenues rares en ces temps de paix.

Alors Shaka avait attendu. Les jours étaient devenus des semaines, qui se transformaient lentement en mois. Même s'il n'avait pas vraiment de contact avec elle, le Saint d'Or avait gardé un œil sur sa nouvelle protégée. Il savait qu'elle avait été envoyée en mission au Japon récemment, où elle avait séjourné un peu plus d'une semaine. Quand elle était au Domaine Sacré, Shaka suivait ses déplacements et ses entraînements de loin, utilisant son Cosmos et ses méditations pour veiller sur elle comme il l'avait fait avec ses disciples lors de leur combat contre le Phoenix. Il avait à cœur de remplir ce nouveau rôle qu'il s'était attribué, essayant d'être un grand frère ou au moins un mentor pour elle, mais sans pour autant l'étouffer et lui forcer la main en imposant sa présence. Attendre semblait la meilleure option. Il lui avait tendu la main. Il était persuadé qu'un jour, elle passerait elle-même le pas de sa porte.