8. Rose de Noël: Aphrodite & Seiya

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Correctrice : Clina

Personnages : Poisson Aphrodite, Pégase Seiya

Mention de : Athéna, Bélier Mu, Andromède Shun, Cygne Hyoga, Dragon Shiryu, Verseau Camus, Balance Dokho, Cancer Masque de Mort, Seika

Ship : aucun

Type d'écrit : amical, fraternel

Arc temporel : comme pour les autres recueils, quelques années après la fin de la guerre contre Hadès, quand ils sont tous revenus à la vie.

Lieu : Sanctuaire, Temple des poissons

Autre : Il y aura une suite à cet OS. Je pense développer ce côté fraternel spirituel entre eux dans d'autres OS. Je compte rédiger quelques OS sur une amitié fraternelle entre les 5 Bronzes et certains Ors.

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Aphrodite observait le Domaine Sacré depuis les hauteurs de son Temple. Étant le douzième Saint d'Or, il était le dernier rempart avant le Temple dédié à leur Déité protectrice et son chef attitré, le Grand Pope. Théoriquement personne ne devrait être apte à arriver jusqu'à lui. Et jusqu'à la bataille contre les cinq Saints Divins, qui à l'époque n'était que des Bronzes, il en était intimement persuadé. Seulement ces cinq Saints de Bronzes, alors des préadolescents à peine sortis de l'enfance, leur avait mis une sacrée raclée. Dans son cas, elle avait même été mortelle la correction et une leçon d'humilité. Il n'irait pas dire qu'il avait de suite appris la leçon. Après ce premier passage aux Enfers, il était revenu sous les ordres de Shion pour berner le dieu Hadès et aider Athéna. Mais son combat avait été à nouveau bref, et il était alors persuadé de ne plus revenir à la vie. Mais comme disait la sagesse populaire : il ne fallait jamais dire jamais. Était-il étonné d'être ramené à nouveau à la vie par le désir de sa Déesse ? Pas vraiment vu que tous avaient eu cette seconde chance.

Mais cela ne rendait pas les choses plus faciles pour autant. Certes il n'en était pas au même stade que Masque de Mort, qui semblait avoir décidé de vivre en recul dans son Temple et de nier le monde extérieur. Aphrodite doutait que cela pourrait durer éternellement. Tôt ou tard quelqu'un irait secouer les puces du Cancer. Et il souhaitait bien du courage à celui qui oserait. Enfin, au pire, il accepterait de s'y coller. La rumeur voulait que Masque de Mort refasse la décoration intérieure, avec l'aide de Dokho et de Shun. Autant le Poisson voulait bien croire qu'Andromède avait un certain sens de l'esthétisme, autant il se demandait si Dokho avait réussi à convaincre le Cancer de décorer de manière feng shui. Ce serait assez amusant, songea-t-il, d'aller constater le résultat. Il était curieux de nature, presque autant que la jolie boule de poils grise d'Andromède. Mais il ne s'imposerait pas. Masque de Mort avait un sacré caractère, mieux valait savoir comment s'en faire apprécié. Un léger soupir lui échappa alors que son regard bleuté errait paresseusement sur les Temples en contrebas. La réincarnation d'Athéna avait largement et très généreusement payé les réparations du Sanctuaire. C'était un équilibre savant entre le respect des normes antiques et une certaine forme de modernité et de confort. Et Aphrodite approuvait.

Après un dernier regard pour le bas et un autre pour le Treizième Temple, derrière lequel trônait à nouveau l'immense statue d'Athéna, leur Déesse protectrice, il se décida à rentrer dans son antre. Aphrodite avait décidé de s'occuper de ses plantes aujourd'hui. Mais avant il désirait mettre un peu d'ordre dans la partie privée, qui décevrait sûrement beaucoup de monde au Domaine Sacré. Il eut un sourire ironique. Certes il prônait la beauté, surtout dans les combats, et il prenait soin de lui. Mais il était relativement simple. Son amour du beau était d'abord dédié aux plantes et aux arts. Il collectionnait bien sûr certaines œuvres. Mais son intérieur était relativement sobre et simple, et il devait représenter sa vraie personnalité, celle qu'il cachait un peu derrière son masque de narcissique égocentrique. Cela étant c'était facile de renvoyer cette image stéréotypée. Aphrodite n'avait jamais vraiment lutté contre l'idée qu'on avait de lui au Sanctuaire. D'ailleurs il était très fier de ses possessions artistiques et de ses antiquités, comme ce joli service en porcelaine d'origine française peint à la main et datant du dix-septième siècle. Mais la seule, qui en connaissait l'existence et en avait les honneurs, répondait au nom d'une divinité égyptienne et avait les poils soyeux. Certaines choses devaient se mériter selon Aphrodite.

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