Fragments d'Or

21. Pyrénées: Shura & Saori-Athéna

Dédicace : Joyeux anniversaire à Clina, en retard, en espérant que tu apprécies !

Correctrice : Clina

Personnages : Shura du Capricorne ; Athéna-Saori

Mention de : Ikki du Phoenix, Seiya de Pégase, Shun d'Andromède, Shiryu du Dragon, Hyoga du Cygne

Ship : aucun

Type d'écrit : réflexion, amical

Arc temporel : Comme pour les autres recueils, quelques années après la fin de la guerre contre Hadès, quand ils sont tous revenus à la vie. Se passe quelque temps après le chapitre 15.

Lieu : lieu d'entraînement de Shura, Pyrénées espagnoles.

---------------------

Shura n'était pas revenu dans ces contrées montagneuses depuis la fin de son entraînement de Saint d'Or du Capricorne. Et il restait toujours aussi émerveillé par la beauté sauvage et naturelle des Pyrénées. À ses yeux, c'était resté un petit coin de paradis, même si sa formation de Guerrier Sacré d'Athéna n'avait pas été de tout repos. Pour autant comparé à d'autres, il n'avait aucune raison de se plaindre de son Maître, ni de son entraînement. Il savait que certains Saints avaient eu beaucoup moins de chance que lui, et qu'ils avaient littéralement connu l'enfer lors de leurs années en tant que disciples comparé à ce que lui avait vécu. Le Capricorne eut un léger sourire. Son regard dévia sur le village montagneux composé uniquement de chalets typiques de la région, et qui dépendait du Sanctuaire et possédait donc des liens privilégiés avec ce dernier. Il en allait ainsi de tous ces hameaux qui côtoyaient de si près les Guerriers Sacrés d'Athéna. Shura sentit son sourire s'agrandir légèrement en entendant deux villageois discuter tranquillement en espagnol, sa langue maternelle. Cela était agréable d'entendre parler ce dialecte que personne hormis lui ne connaissait au Sanctuaire. Et il avait toujours considéré comme une chance de pouvoir s'entraîner dans ces contrées appartenant à son pays natal. Ce n'était pas le cas de tous ses frères et sœurs d'armes. Shura laissa son regard errer lentement sur les petits chalets du village avant de se perdre sur les cimes enneigées des Pyrénées. En cette belle saison, la montagne avait revêtu sa robe émeraude et ses couleurs douces. Il pouvait même, s'il se concentrait suffisamment, entendre le troupeau de brebis et leurs agneaux qui paissaient non loin, profitant de l'herbe savoureuse d'une prairie naturelle. En ces lieux, il se sentait plutôt serein et apaisé, loin de la culpabilité qui parfois rongeait encore son âme lors de ses séjours au Domaine Sacré. Et il était heureux d'être revenu ici.

Pour autant, Shura n'oubliait pas qu'il était venu en ces lieux pour remplir une mission des plus importantes et sacrées : assurer la protection de la déesse Athéna. Et s'il était toujours étonné que ce rôle lui soit revenu, il avait accepté cet honneur qui lui était fait. Même s'il avait eu l'immense chance de s'entretenir avec la jeune réincarnation de sa Déité protectrice en privé, qu'elle lui avait assuré lui avoir accordé son pardon, Shura gardait une certaine réserve en sa présence. S'il avait avancé sur son propre chemin de rédemption, le Capricorne ne s'était pas encore totalement pardonné son aveuglement et ses erreurs, ni sa fausse traîtrise pour obéir à Shion et sauver Athéna lors de la dernière Guerre Sainte. Mais depuis sa conversation avec la jeune Déesse, il s'était fait plus présent auprès des autres, y compris ceux qui étaient des membres de la caste des Argents et des Bronzes, et ses moments de solitude s'étaient naturellement espacés devenant plus rares qu'autrefois. Peut-être devrait-il envisager de remercier Ikki du Phoenix un jour prochain... Après tout, c'était lui qui avait osé aborder son problème de culpabilité avec leur Déesse bien aimée. C'était à cause de ses révélations que la jeune Athéna s'était un jour invitée dans le dixième Temple zodiacal pour discuter avec lui et l'aider à accepter son pardon divin. Ce qui l'avait finalement amené, ici, sur les terres de son entraînement pour assurer la protection de la jeune femme. Cependant Shura ne comprenait pas ce qu'elle venait chercher en ces lieux isolés.