Les Élémentalistes T1 - Le Forgeur de Cauchemar

Chapitre XVI : Le Bureau des Sociétés Enchantées

Yoko décida de se rendre au Bureau des Sociétées Enchantées, n'ayant pas encore eu l'occasion de le visiter. Le bureau était situé dans une petite salle au rez-de-chaussée du bâtiment principal de l'Académie, à quelques pas de la salle de cours de magie élémentaire. À l'intérieur, deux grandes tables en bois étaient disposées avec soin, présentant des brochures et des formulaires d'inscription. Des étagères regorgeaient de livres et de documents sur les différentes sociétés, tandis qu'un grand panneau d'affichage près de la porte indiquait les horaires et les lieux des réunions de chacune d'entre elles.

Yoko s'installa confortablement dans le Bureau des Sociétés Enchantées, les yeux fixés sur les brochures qu'elle avait empilées devant elle. Elle les étudia attentivement, cherchant à déterminer laquelle des sociétés lui conviendrait le mieux.

Les Duellistes étaient une société d'étudiants ardemment dévoués à l'art des combats magiques et des duels stratégiques. Ils étaient sous la direction d'un étudiant talentueux et expérimenté, choisi par les membres eux-mêmes pour être leur capitaine. Les membres se rassemblaient fréquemment pour se perfectionner, échanger des astuces tactiques et des stratégies habiles, et s'affronter en des duels amicaux et passionnants. Les joutes magiques de la Société des Duellistes étaient connues pour être intenses et captivantes, attirant souvent un grand nombre de spectateurs.

Le Groupe de Shamisen, un groupe d'étudiants de l'Académie, se rassemblait souvent pour pratiquer le shamisen, un luth à trois cordes. Ils utilisaient leurs talents pour se concentrer sur l'apprentissage des techniques de jeu et la création de morceaux originaux pour leurs performances à l'Académie. Ce qui les distinguait était la présence de yōkai parmi eux. Les shami chōrō, des shamisens devenus yōkai, rejoignaient le groupe car ils voulaient jouer de nouveau, leurs propriétaires étant décédés ou ayant abandonné leur instrument. Les koto furunushi, des harpes abandonnées transformées en yōkai, préféraient jouer des mélodies anciennes et oubliées. Les biwa bokuboku, des flûtes anthropomorphes habillées comme des moines aveugles, étaient également présentes. Ces flûtes, lorsqu'elles atteignaient un certain âge et une grande qualité, se transformaient en instruments capables de jouer seuls. Les plus talentueux d'entre eux pouvaient même ensorceler les démons, les oni.

La Troupe de Kabuki était un groupe d'élèves talentueux qui utilisait leurs dons pour réaliser des performances théâtrales grandioses. Avec leurs facultés, ils étaient capables de créer des décors et des accessoires éblouissants, et de donner vie à leurs personnages de manière plus immersive et authentique. Les membres de la Troupe étaient libres d'explorer leur créativité et leur potentiel magique, tout en s'amusant. Leur art du spectacle était l'un des plus appréciés et admirés de l'Académie.

Les Chasseurs s'entraînaient avec zèle à traquer les yōkai. Leur art était en constante évolution, et leur équipement comprenait une gamme d'outils magiques comme des détecteurs de magie, des miroirs enchantés, des pièges et des charmes. Les Chasseurs partaient souvent en expéditions pour découvrir de nouveaux yōkai, et leur journal de bord était constamment mis à jour avec leurs découvertes. L'apprentissage de la coopération et du travail d'équipe étaient au coeur de leur enseignement, car la traque des yōkai était une tâche ardue qui ne pouvait être accomplie seule.

Les Protecteurs s'attachaient à éveiller la conscience des élèves sur la préservation des yōkai. Ils entreprenaient différentes actions pour cela, comme des campagnes de sensibilisation, des expositions sur les yōkai, et des sorties en plein air pour débusquer de nouvelles espèces. La société n'était pas uniquement préoccupée par la préservation de ces êtres surnaturels, mais également par la protection de l'environnement tout entier. De nombreux yōkai étaient étroitement liés à la nature et à son équilibre fragile. Les membres de la société étaient animés par un désir profond de perpétuer les traditions et les coutumes pour les générations à venir.