Chapitre 3

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Sans y avoir le choix, j'étais dans l'obligation de me laisser porter par les événements.
Et je détestais ça, l'imprévisibilité, perdre le fil de ma propre vie, le voir se dérouler sous mes yeux impuissant sans rien que je ne puisse faire. J'en étais contrariée rien que d'y penser.

C'était déjà l'après-midi, mes affaires n'étaient toujours pas arrangées. Je regarde l'heure, il restait dix minutes avant que M. Bernard n'arrive. Je commence à expressément arranger tout ce désordre.

Les quatre murs de mon espace de travail étaient bordés par de grandes fenêtres impeccablement bien nettoyées, il y avait des stores si l'envie me prenait d'avoir de l'intimité. Ce qui ici en résultait à un appât, possible de racontar.

Derrière ma chaise.
Un meuble pour ranger tous mes croquis et autres travaux de rénovation que j'avais déjà produits, mais dont je ne pouvais me séparer.

Peut-être qu'un jour, ils me resserviront.

Il n'y avait pas beaucoup de place sur mon bureau, pour faire des croquis sur feuille, l'écran de mon ordinateur me prenait une bonne partie de mon espace. Je raffolais plus de la méthode traditionnelle que celle du numérique.

Les tocs provenant de ma porte à moitié ouverte, me font un peu sursauter.

- Ah, je ne voulais pas vous faire peur, dit-il un peu soucieux.

- Tout va bien.

Nous nous empoignons les mains, puis nous nous asseyons mutuellement.

M. Bernard consulte sa montre, brillante d'éclat, qui en résulte une réflexion de lumière sur mon bras. Il est toujours élégamment habillé, d'un costard noir, son visage est marqué par l'âge et des expériences de la vie. Il passa une de ses mains dans ses cheveux bien coiffés, avant de parler.

- Mon filleul ne devrait pas tarder à venir, il est comme un fils pour moi. Je ne peux lui demander son avis avant de faire une si grande rénovation, c'est quand même toutes les pièces de mon manoir dont on parle !

- Oui, d'accord, je comprends. Mais avant son arrivée pouvez-vous regarder les différents plans que j'ai imaginés selon vos exigences.

Je tourne de trois-quarts l'écran de mon ordinateur de bureau de sorte qu'il peut les voir.

Mais il n'a pas fallu de temps, avant que son filleul n'arrive. Je laissai paraître intentionnellement sur mon visage ma surprise, après avoir vu que c'était quelqu'un que je connaissais et qui avait fait partie de mon passé et de ma période noire.

Le tourment d'une erreurWhere stories live. Discover now