Chapitre 17

42 1 0
                                    

J'avais pris la décision d'aller à cette sortie. Pour me persuader que je faisais le bon choix de laisser le passé au passé.
Je n'avais pas tant réfléchi au déroulement de cette sortie.

Bizarrement, je me sentais un peu nauséeuse. J'ai eu envie de vomir.
Je mangeais des galettes bretonnes pour me couper cette envie imminente, mais elle restait dans ma gorge comme si à tout moment celle-ci pouvait exploser.

J'avais pris une douche chaude, pour me détendre et ça avait marché, mais j'avais toujours ce petit arrière-goût amer en bouche.

Sandra m'avait demandé qu'on se voie dans notre café habituel. Elle voulait me confier quelque chose avant qu'on ne se retrouve à quatre.

— Je ne sais pas quoi penser des actions de George. Des fois, j'ai l'impression de l'avoir cerné, mais plus tard, je me rends compte que non. Je réalise maintenant que je ne sais rien de lui.

— Tu ne peux pas le connaître tout de suite, ça va te prendre du temps.

— Oui, c'est vrai. Mais j'ai un pressentiment. D'ailleurs, quand j'y repense, tu ne m'as jamais parlé de George et de ta vie universitaire ?

— Parce qu'il n'y a presque que rien à dire, Sandra. Je ne le connais que très peu en réalité.

— Malgré mon ressenti, je me sens bien avec lui. Je pense qu'il pourrait devenir le bon.

Le bon, mon œil.

Nous sommes sorties toutes les deux du café pour rejoindre Victor et George au bowling. Il était déjà soir. On avait déjà fait une partie en début de soirée, on était là assis à manger des barquettes de frites. Nous discutions.

Victor travaille actuellement dans l'entreprise familiale comme directeur financier.

George lui est temporairement le directeur général, il apprend au côté de son père pour reprendre un jour l'entreprise. Les parents des frères blooms sont à l'étranger en train de régler un problème qu'ils auraient eu avec leur fournisseur.

Nous décidons après la fermeture du bowling, de poursuivre notre réunion chez les blooms. Le ciel montrait déjà des nuages gris. Il allait pleuvoir.

Arrivée en voiture et déjà à l'abri de l'averse que je voyais à travers les fenêtres du château.

Victor sort un jeu de société dans un placard du salon. C'était un jeu de simulation de vie. En lançant les dés, nous pouvons tomber sur n'importe quelle case et ainsi, voir notre destin s'effondrer ou non.

De nature compétitive, je joue pour gagner. En fin de partie, Sandra et Victor ont perdu. Mais moi et George nous nous suivons de près à un euro de différence.

En regardant l'horloge sur le mur, je vois qu'il est déjà minuit.

Je suis partie sans Sandra, elle avait l'air occupée avec George.

Le sol était mouillé et boueux, et le vent était violent, je mis mes mains dans mes poches de manteau. Rentré chez moi, je regarde une dernière fois mon téléphone, avant de m'endormir dans mon lit.

Le tourment d'une erreurWhere stories live. Discover now