Le tourment d'une erreur

Chapitre 27

Arrivée chez mes parents, après le repas, ma mère buvait son café à table. Mon père était sans doute couché dans leur lit respectif. Elle tourna son corps vers moi et me demande :

— Es-tu fâchée ? D'un ton inquiet.

— Non, plus maintenant.

— J'ai réfléchi dans mon coin, et je comprends ton point de vue. Le plus important c'est de se sentir bien dans sa vie et d'en n'assumer les choix. Si tu es heureuse, seule alors ça me va.

Je la regarde avec un début de larme.

— Et ton choix de vie te convient ?

Ma mère me regarde étonné.

— Ma vie est un assemblage de choix que les autres trouvaient bien. Je me sens parfois un peu seule, et de tant à autres je m'ennuie mais sinon ça va, ma vie est globalement satisfaisante.

— Mais es-tu heureuse ?

— Dès fois oui mais je me perds souvent entre ce que je voudrais vraiment et ce que les autres voient en moi.

Après avoir discuté de long en large avec ma mère, je me suis rendu dans ma chambre.

Quelqu'un toque à la porte.

— Tu t'es déjà brossé les dents ? Dit mon père.

— J'allais le faire, je pensais que tu dormais déjà.

— Non je lisais seulement. Tu as l'air très fatiguée. La dernière fois que je t'ai vu comme ça c'était après l'obtention de ton diplôme avant que tu déménage à Grilly. Tu avais l'air dans les vapes, et tu avais une mine affreuse.
Une nuit, j'avais soif et je t'ai entendu pousser des cris.

— J'ai essayé d'oublier mais je ne peux pas, dis-je la voix presque en pleure.

Mon père me prend dans ses bras pour me réconforter. Une boule se forma dans ma gorge nouer, des larmes coulèrent sur mes joues.

J'avais accepté ce que j'avais au fond de moi. Mais ce n'était pas sans conséquence.
Tout sera terminé.
Je n'aurais plus peur.
La peur en moi sera effacée.
Mais une ombre de plus pèsera sur moi.

La lune brillante éclairait ma chambre par ses lueurs. Le silence était pesant.