Chapitre 12

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Je peine dans mon travail, il y a beaucoup trop à faire. Je suis donc heureuse quand je rentre chez moi. Mais ce qu'un semblant de soulagement, en réalité, je suis tendu.

Je ne peux dire toute la vérité à Sandra.
George pourrait m'en vouloir et m'attaquer physiquement.

Je me laisse tomber dans mon lit, la tête pleine de réflexion sur ses possibles actions dans le futur.

Pour l'instant, il ne m'a rien fait de mal, me rassurais-je. Mais faut-il que j'attende qu'il me fasse du mal pour que je réagisse. Ça serait peut-être trop tard. Je reste allongée sur le lit à regarder le plafond, torturé par la pression qui habite mon corps. La peur ne m'envahit rien qu'à l'idée qu'il pourrait prendre une trop grande place dans ma vie. Sans que je ne puisse rien faire.

Ce quotidien que je trouvais banal d'y vivre et que maintenant, je voulais chérir, protéger par la force si je le pouvais. Mais une petite pointe d'excitation était en moi pour une raison quelconque.

Ma porte noire était entrouverte et ça me terrifiait.

Je n'ai pas eu besoin de manger aujourd'hui, je n'avais pas l'appétit, pour la première fois de ma vie, le silence m'effrayait. Comme si j'attendais quelqu'un pour en finir avec moi. J'étais dans mon lit en boule sous ma couette, j'avais peur. Peur de revoir, ce qui m'avait tant hanté.

Je le ressentais, il était au-dessus de moi.
Je ferme les yeux de toutes mes forces, en voulant l'oublier, mais il fait tout pour s'imposer et me faire du mal avec sa présence.

Les dégâts, quand il s'en mêle, sont importants. Il écrase, provoque le malheur, rigole. Il se calme puis recommence à nouveau.
Personne ou presque ne peut réellement l'arrêter, et ce n'est certainement pas l'amour qui le fera disparaître.

Mon sommeil est perturbé, par un rêve lucide. Habillée de mes vêtements de chasse, je parcours la forêt de nuit.
Je traque un être humain, habillé d'une longue cape à capuche. Je suis à la fois sa proie et le chasseur. Nous nous cherchons mutuellement. Au moindre bruit, je pointe mon arme.

Je vois une petite lumière. Je me cache un instant pour voir, s'il n'y a personne aux alentours, après quelques minutes, je décide de prendre mon courage à deux mains pour m'y avancer et la voire de plus près. Une main humaine me prend l'avant-bras, c'est l'homme à la cape. J'essaie de prendre mon fusil pour lui tirer dessus, mais je ne peux plus bouger. Je ne peux voir son visage qu'il dissimule derrière sa capuche.

Je me réveille en sursaut avec des sueurs froides sur mon cou. Je regarde l'heure, il est quatre heures et demie du matin.
Je ne peux me recoucher après ce rêve, je me prépare donc un plat. Des pâtes sont déjà au frigo et un steak non cuit y est. Je mets ma poêle sur le feu, coupant des oignons sur ma planche a découper.
La cuisson de mon steak fut rapide, mangée m'avait calmé, mais c'était étrange. J'avais un sentiment qui ne pouvait me lâcher. Comme si je manquais quelque chose d'important et que je ne le voyais pas. Ce sentiment est horrible d'ailleurs.

Dès que je mets les pieds à Stanley rénovation, je me fis une tasse de café. La tête dans le vide, je m'assois dans mon bureau et je mets mes mains autour de ma tasse. Les heures passèrent et le soleil commença à se coucher.

- Tu es encore là ?

- Oui, je n'ai pas fait attention à l'heure. J'ai bientôt fini toutes les études d'esquisse pour les clients.

- Ah, c'est une bonne nouvelle alors. Tu pourras t'occuper de George bloom dit-il tout sourire.

Le tourment d'une erreurWhere stories live. Discover now