Chapitre 20

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J'étais dans mon lit, j'essayais de dormir sans succès. Il était déjà 2h du matin.

Je déglutis la bille qui est coincée dans ma gorge mais rien n'y fait, je suis frustrée.

Mon côté sombre me pousse à me baigner dans ce puits pour l'éternité.

Je n'avais pas bien dormi, j'étais beaucoup trop agité par mes pensées et ce qu'il m'était arrivé avec George.

Je devais tenir le coup, le projet des blooms était presque fini. Bientôt, je ne serais plus obligé de le revoir.

Mais pour l'instant, je devais veiller sur mon chantier. Le travail passe avant tout. Je suis toujours en compagnie d'autres personnes, au cas où George voudrait me parler, seul à seul.

Je le voyais là au loin discuter avec son frère et quelques ouvriers.

Il me jetait des regards par-dessus leurs épaules.

Il me fixait, son regard brûlait.

George, m'avait appelé aujourd'hui pour je sais quelle raison et que je préférerais ne pas le savoir. L'ignorance à ces vertus.

Je fais tout pour ne pas penser à lui et à ce qu'il s'est passé.
Parce que je ne veux me souvenir de rien.
Je veux faire comme si rien de tout ça n'avait jamais eu lieu.

La pose des papiers peints est déjà faite. Le grand fauteuil en cuir vintage marron est placé sous un tableau représentant un paysage de mer.

La petite cheminée a été elle aussi dépoussiérée, pour qu'en hiver les propriétaires ne se retrouvent pas gelés sous le froid.

La porte s'ouvre, George.

— Tout est parfait. Il ne manque plus qu'une boîte de cigare sur mon bureau.

Je pars sur ses mots, j'ai dû jouer toute la journée à l'oreille attentive avec lui, ce qui horripile le plus.

Rentrer chez moi, je fais les cents pas.

Je sursaute après avoir vu mon état dans le miroir de la salle de bain. Sous mes yeux des grandes poches presque gonflé.
George tisse une toile comme une araignée le ferait pour sa proie.

Il me perturbe.

Le tourment d'une erreurWhere stories live. Discover now