Chapitre 15

55 1 0
                                    

Je repensais au rêve que j'avais fait la nuit dernière.

J'étais dans l'abri de jardin des blooms. Seule. La porte grince. Je me retourne de peur, mais il n'y a personne. Dehors une grande forêt dense, je marche pour l'explorer. De longs bois à perte de vue et un ciel dégagé.

Tout à coup, j'entends un sifflement qui résonne dans toute la forêt.

Les échos étaient nombreux, mais je marchais de plus en plus vite et de façon effrénée dans une direction qui semblait être la bonne. Je réalisai qu'il venait d'une partie sombre de la forêt où il n'y avait aucune lumière. Je regarde une dernière fois derrière moi, puis-je m'y aventure.

Sans peur, bien qu'il y a un instant, j'hésitais.

Tout m'était familier, rien ne m'était inconnu à part ce sifflement qui avait commencé à résonner lors de ma promenade dans ces bois.

Arrivée à la source, je vis celui qui m'avait autrefois immobilisé. L'homme à la cape. Plus proche de son sifflement mélodieux, la chair de poule s'empara de mon corps, il tourne la tête, mais son visage reste dans l'ombre.

— Tu es enfin de retour. Sais-tu que tu es en danger ?

Je me suis réveillée, après cette question.

J'ai remarqué qu'en ce moment, je fais des rêves qui avaient une continuité.

Est-ce que mon inconscient m'envoyait un signe, de ce que je devais faire ?

Étrangement, j'avais cette impression d'être différente, surtout mes yeux qui ne brillaient plus de la même façon. J'avais l'impression qu'ils étaient vides et sans âme.

Au travail, George est venu dans mon bureau pour voir mes dessins d'architecture.

Ma respiration s'était accélérée même si j'essayais de le cacher, mon cœur augmenta le rythme de ses pulsations et j'avais de petits picotements au bout des doigts. Une forte émotion s'était créée en moi sans en savoir la cause.

— Je voudrais te parler de la sortie à quatre que Sandra avait proposé. George et moi, nous sommes d'accord, et toi, tu t'es décidée depuis ?

Je ne dis rien, ne sachant quoi dire.

— Est-ce qu'il y a une chose qui te dérange et dont tu ne m'as pas fait part ?

Il me sourit en me regardant droit dans les yeux, je ne sourcille pas. Je suis détendu, mes épaules sont solides.

— Tu ne m'as pas totalement pardonné, n'est-ce pas ?

Il lâche un grand soupir, prend son portefeuille et sort deux billets de cinquante euros, puis les pose avec légèreté sur le bureau.

Mes épaules sautent par surprise.

— Je te devais cent euros, mais je ne t'ai jamais remboursé.

— Tu n'as pas besoin de me les rendre.

— Je te le dois. J'ai envie de devenir une nouvelle personne, de changer de vie. D'être plus responsable et surtout mûrir. Depuis que j'ai rencontré Sandra, je voudrais que rien au monde ne vienne gâcher notre relation.

Une envie de rire me prend le ventre, mais je serre les dents.

— Tu seras un bon petit ami pour Sandra. Le passé est le passé. Rien de toute cette histoire ne va gâcher ton avenir avec elle.

Je me demande quel avenir il voit avec Sandra. Pour qu'il me présente ses excuses aussi facilement.

Es-ce un piège, un mensonge ou la vérité ?

Pendant mes années universitaires, Victor m'avait présenté son grand frère qui lui n'était pas dans la même école.

George se montrait amical comme si je faisais déjà partie de la famille, de temps à autre, il m'offrait des repas. Mais un jour, quand je marchais pour rentrer chez moi, j'entendis klaxonner en plus de mon prénom, je reconnus tout de suite sa voix, il m'attendait sur le bas-côté de la route.

Il avait besoin d'argent et m'assura qu'il me rembourserait dans la semaine. C'était le frère de Victor, et comme il m'avait fait bonne impression depuis notre première rencontre, je lui donne la somme demandée.

Mon argent dans sa poche, il avait disparu. La semaine s'était écoulée depuis bien longtemps.

J'ai compris à ce moment-là qu'il fallait que je l'attende devant son université.

Après avoir fait un esclandre pour récupérer ce qu'il me devait, il me prit violemment le bras et m'emmena dans une petite rue où il n'y avait personne. Je me souviens de ce moment comme si c'était hier.

Le tourment d'une erreurWhere stories live. Discover now