Chapitre 9

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L'air frigorifiant pénètre mes os. Des hommes sont disposés devant le grand portail des blooms. Des paparazzis et quelques personnes qui semblent curieuses, s'agglutinent sur la sécurité. Mais ils les retiennent pour ainsi faciliter le passage aux invités.

Je passe sans grande difficulté, montrant mon invitation à l'un d'eux. Le portail s'ouvre assez pour que je puisse passer.

Une grande allée en pierre et un jardin décoré de lumière. Des fleurs de différentes variétés et de couleurs y sont plantées, et en regardant au loin, une fontaine en pierres fait jaillit de l'eau au milieu du chemin. Tout y est pour que je puisse être submergé par la beauté du lieu. J'entends seulement le brouhaha de l'autre côté du portail, qui gâche un peu la mysticité de la nouvelle acquisition des blooms.

Je sonne, une employée de maison m'ouvre.

Elle me propose de me débarrasser de mon manteau et m'annonce que la crémaillère ne se fera pas dans le salon, mais dans la salle des fêtes.

Des musiciens classiques étaient sur une grande estrade, ils se préparaient à jouer, il y avait de grands rideaux, maintenus par une grande barre métallique dorée et au milieu de la scène, un pupitre en bois.

Des serveurs parcouraient la salle avec du champagne sur leur plateau en métal.

Il y avait déjà des invités qui sirotaient leur boisson. La plupart des femmes d'ailleurs étaient habillées en jupe, certaines en robe. Mais il y en avait quelques-unes qui étaient en pantalon.

Les violonistes se mirent à jouer, et l'aîné des frères blooms fit son apparition, les lumières s'éteignirent dans la salle. George étincelait de la lumière de l'éclairage, qui se concentrait uniquement sur lui.

Il s'avança vers le pupitre qui avait un micro, il le porta à sa bouche et il prononça son discours :

- Merci d'être venue à notre première fête qui je l'espère ne sera pas la dernière.

Les personnes autour de moi rigolent.

- J'espère de tout cœur que vous passerez un merveilleux moment en compagnie des musiciens que j'ai engagés. Amusez-vous bien.

Sur ses mots, il disparut en franchissant une porte derrière les rideaux.

J'ai toujours pensé que le luxe était là pour faire rêver, un monde totalement imaginaire où certaines personnes pourraient avoir l'air de ne pas vivre dans le même monde dans lequel j'appartiens.

Mais j'aime ce monde même s'il n'est pas facile tous les jours et je ne voudrais pas que quelqu'un vienne y mettre les pieds ou même le piétiner.

Une main se pose sur mon épaule.

- Tu as réussi à me trouver à ce que je vois, dis-je à Victor.

- Oui, tu n'étais pas difficile à trouver, ce n'est pas comme si tu te cachais. Tu as goûté le champagne ? Il est divin.

- Non, merci, ça ira.

Je préfère garder la tête froide ce soir. George et Victor sont tous les deux là.

- Pourquoi ne viendrais-tu pas avec moi ? Je pourrais te faire un peu visiter. Mais je ne pense pas qu'on aura le temps de tout faire.

Et puis je voudrais danser avec toi.

- Tu sais très bien que je n'ai jamais été forte en danse et tu veux me l'infliger ?

Nous allons dans un des couloirs du château. Des peintures, des sculptures disposés décorent le couloir, je me demande intérieurement qui a fait ce travail.

Les pièces posées ici sont de collection, ce n'est pas de vulgaires babioles trouvées pour faire beau. Il y a dû y avoir un temps considérable avant d'accumuler une collection pareille.

- La vue depuis le petit balcon de ma chambre est vraiment magnifique surtout la nuit. Je suis tombé amoureux de cette ville, dit-il en me regardant dans les yeux.

- Je comprends, j'ai eu ce même sentiment quand j'ai vu les montagnes mi-enneigées et les bois.

- D'ailleurs, ça me rappelle le jour où on est allé ensemble au ski quelques jours pendant nos vacances.

- Oh oui, j'avais toujours à la fin de la journée le visage tout rouge.

- Tu as une peau assez sensible, dit-il en regardant mes joues.

En parlant du bon vieux temps.

Une possibilité de recréer quelque chose avec lui m'avait effleuré l'esprit. Les peut-êtres commença à affluer dans ma tête. Si j'étais restée avec lui, qu'est-ce que nous serions devenus ?

- Viens, c'est ma chambre.

Le tourment d'une erreurWhere stories live. Discover now