04. Encore une fois

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-q...quoi ? Demandes-je faiblement

Puis soudain une bouteille éclata au sol ce qui me fit sursauter, les larmes me montèrent aux yeux mais je n'osais pas bouger, ne le regardant pas dans les yeux, sa voix explosa :

-J'AI BESOIN DE PUTAIN D'ARGENT, ALORS DONNES MOI EN !
Mes mains commençaient à trembler, ainsi que ma voix.

-j...je..n'en...ai pas. Dis-je en regardant mes pieds.

J'entendis des pas lourd se rapprocher, sa respiration s'accéléra et sans que je mis attende il me prit brusquement le bras ce qui m'arracha un cri de peur.

-T'ES UNE PUTAIN DE MENTEUSE !
Me cri-t-il en me tirant le bras vers lui

-ar..arrête..pa..papa..Tu..m..me..fait mal. Mes jambes tremblentes, ma voix se brisa à la fin de ma phrase alors qu'il s'approcha dangereusement de moi et me tenant fermement il me gifla.

Mes pleurs se firent attendre de plus en plus ne pouvant plus me retenir, j'ai peur...

Encore une fois...

-EN FAISANT LA PUTE TOUTE LA JOURNÉE TU DOIS BIEN AVOIR DE LA TUNE SALOPE !

Dit-il en regardant ma tenue de haut en bas. Il commença alors à me tirer les cheveux en me la cognant contre le mur, je pleurais toutes les larmes de mon corps, je voulais que ça s'arrête.

-TU SAIS QUOI COMME TU VAS PAS ME FILER DE TUNE TU VAS FAIRE LA PUTE POUR MOI, COMME L'A FAIT TA MÈRE AVANT QUE TU L'A TUE !

Mon sang ne fis qu'un tour, non..non pas encore..pas encore..

J'essaya de me débattre mais il se colla à moi et une de ses mains vint se posé fermement sur mon coup, me faisait arracher un cri de douleur.

-ARRETE P..PAPA J'-

Sans que je mis attende il me regifla de son autre main, et m'agrippa les cheveux pour me recognais contre le mur.

Je tremblais, pleurais, je me débattais mais je n'arrivais pas, comme maman n'arrivait pas à le faire..

Mais soudain sa main s'arrêta de me cognée, et il dit :

-TU BOUGE JE TE BUTE C'EST CLAIR ?

Sa voix me fit sursauter alors que je pleurais, mais il sera encore plus fort me cou.

-COMPRIS ?! Me répéta-t-il

Son regard était rouge de colère, comme avec maman.

Mais alors qu'il se colla à moi frottant son corps à moi, un sentiment de dégoût m'envahissa.

-s'...il..te..te.-

-TA GEULE SALE CHIENNE !

Instinctivement je ferma les yeux , redoutent de recevoir un énièmes coups, mais au lieu de ça je le vis sourire.

Sourire.
                                Il sourit.

Je compris alors que c'était trop tard quand sa main s'avança vers mes cuisse, montant lentement entre celles-ci.

Non..non..non....

Je boucha dans tous les sens en fermant les cuisses de toutes mes forces.

Pas encore...

-JE...

Sa main vint prendre ma tête et la cogner tellement fort contre le mur que ma tête en tournait.

-T'AI...

Il me gifla, une fois, deux fois, trois fois, sa mâchoire était contracté, il me regardait dans les yeux, sa bouche près de moi empestait l'alcool, ma vue totalement cachée par mes larmes, tout mon corps se débattait, j'avais envie de vomir, j'avais envie de partir, que ça s'arrête, que tout s'arrête.

-DIT...

Sa main droite me touchée partout, mes fesses, mes cuisses, mes bras, mes seins, mon cou, tandis qu'il frottait son bassin contre moi il m'assena un coup de points dans le ventre me faisant tomber au sol, plier en deux, je ne pouvais parler.

-DE PAS BOUGER GROSSE PUTE !!

Je ne disais plus rien, je ne peux rien faire mais alors que j'étais par terre, ayant perdu tout espoir je vis un gros bout de verre cassé par terre.

Mon seul espoir.

Je réfléchis quelque secondes, durant lequel lui enleva sa ceinture et au moment où il allait me remettre debout, je pris le bout de vers et lui planta dans le ventre, il me lâcha soudainement me refaisant tomber au sol, alors qu'il cria de douleur.

-PUTAIN.. !

Grogne-t-il en serrant les dents, j'en profita pour
lever puis je le poussa violemment sur le côté pour passer et partir de cet enfer, il trébucha et tomba au sol alors que je n'arrivais plus à respirer j'ouvris la porte à la volé et m'en alla dans la rue. Il pleuvait, il faisait nuit, je saignais de la tête, j'avais mal, mais je courais, le plus loin possible, me retournant plusieurs fois pour voir s'il m'avait suivis, ce qui n'était plus le cas après quelques secondes.

**

Mes yeux s'ouvrirent doucement, la lumière du jour les firent se refermer aussitôt, puis après quelques secondes je parviens à les ouvrir, je me redressa lentement, ma tête me faisait atrocement mal, mes bras aussi.

Je regardais autour de moi, du bois, une cabane en bois ?

Ou suis-je putain ?

Puis je me rappela aussitôt, mon père, hier soir.

J'avais couru vers la forêt et mettais réfugié dans le seul endroit où je me sentais en sécurité, ma cabane de quand j'étais petite.

Je me rappelle être tombée plusieurs fois sur les cailloux à cause de la peur, ce qui serait la cause de mes blessures aux genoux et aux bras.

Je me leva me toucha la tête qui me faisait vraiment mal, je senti alors du sang séché, il m'avait fait saigner ce con.

Je regardais autour de moi et beaucoup de nostalgie m'envahissa.
Cela faisait au moins 6 ans que je ne suis pas revenu ici mais rien a changé, les photos de ma mère étaient collés sur le mur, il y avait certain de mes dessins accrochés avec, plusieurs peluches étaient à côté des couvertures et des cousins, des livres, puis je pu apercevoir une petite boite.

Je l'ouvris alors et je découvre, une brosse à dent, du dentifrice sûrement périmé ainsi qu'un miroir et une bouteille d'eau.

Ma deuxième maison.

Voulant voir à quoi je ressemblais après les nombreux coups que j'ai reçu de la part de mon père hier, je pris le miroir et me regarda.

Mes cheveux étaient emmêlés, mon maquillage avait coulé, du sang sur mon nez avec coulé également, j'avais deux bleus, un sur le joue, et l'autre sur le coin du front, ainsi que des égratignures, ma gorge elle, était de même, il m'avait serré tellement fort, que je pensais qu'il allait m'étrangler jusqu'à que l'air me manque.

En me voyant et en découvrant chaque partie de mon corps endommagé, un sanglot m'échappa.

A travers ce miroir je ne me voyais plus, je l'a voyais elle...

Je ne peux y retourner, je veux partir. Loin d'ici, de cette maison, de cette ville, de ce pays. Je veux partir loin, pour ne jamais le revoir, je veux oublier et revivre. Ne plus voir cette maison dans laquelle j'ai grandi, ne plus voir mon père, ne plus avoir le boule au ventre dès que je rentre chez moi, je sature, je n'en peux plus...

Mais Billie ?

Je ne peux pas l'abandonner...

TESOROOù les histoires vivent. Découvrez maintenant