CHAPITRE ONZE

3 1 2
                                    

Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.


___________________________


En cette nuit de Novembre, l'hôpital était dans une basse activité. Les couloirs généralement vides, seuls quelques soignants et médecins les traversaient pour leur garde ou vérifier l'état de leur patient. Les seuls bruits que l'on pouvait entendre étaient des bruits de pas, des portes qui s'ouvraient ou bien parfois le chuchotement des patients ou du personnel de santé. Cette tranquillité ne calmait cependant pas le vieux policier.

Igor faisait les cent pas, tournant en rond à en donner le tournis. Ses yeux perçants ne quittaient le sol que pour observer une porte qui se trouvait en face de lui. La numéro 209. Mais puisqu'aucun signe qu'il attendait venait, il recommençait sa manœuvre. Le silence était bien trop pesant à son goût. Cela lui rappelait des souvenirs. De lourds souvenirs, dont il aurait aimé ne plus jamais les revivre. Mais le voilà ici, au même hôpital qu'il y a dix ans, attendant impatiemment le verdict de l'opération et de l'état de ses proches. Il avait failli en tant que frère, il ne voulait pas avoir le même sort pour son neveu.

Et enfin, le Saint Graal sortit. L'infirmier qui les avait accueillis le rejoignit, s'essuyant le front qui démontrait l'effort qu'il avait subi durant l'intervention. Avant qu'il n'ouvre la bouche, le jeune homme le coupa dans son élan. Malgré son jeune âge, il semblait habitué au comportement du cinquantenaire. D'un sourire rassurant, il hocha la tête pour lui annonçait la nouvelle :

— Il va bien. Il a perdu pas mal de sang, mais il va s'en sortir. Il se repose en ce moment-même.
— Je peux le voir ? demanda-t-il après un soupir de pur soulagement.
— Oui bien sûr. Mais pas longtemps. Il a besoin de repos.

Il le remercia brièvement, n'ayant qu'une envie : vérifier l'état de Viktor. Il entra dans la chambre aux murs blancs, laissant passer le médecin qui s'était également occupé de son neveu. Celui-ci trônait dans son lit de la même couleur que les murs, les yeux clos, la respiration lente et régulière. Il observait durant quelques secondes celle-ci, vérifiant que c'était normal. Puis son regard remonta vers son visage. Lui qui était habituellement un peu teinté, il avait perdu de la couleur, inquiétant un peu le plus vieux. Il s'approcha de lui, posa une main sur son front, l'air soucieux, puis la récupéra. Rien d'anormal. Il en soupira d'apaisement.

— Tu vas t'en sortir, mon p'tit gars. Tu verras...

Motivé à rester à son chevet, il attrapa une chaise non loin de lui pour s'y installer à quelques centimètres de son lit. Il se mit à l'observer, plongeant dans ses pensées et ses souvenirs. Il avait l'impression de revivre la scène. Sauf que le final ne semblait pas aussi fatal.

— J'ai fait tout mon possible pour tes parents... Sache-le. Si tu savais toutes les nuits blanches que j'ai passé pour démasquer ce foutu coupable. Mais rien à faire...

Golos [PREMIER JET]Where stories live. Discover now